EIV - Proposition 2

  • 23 mai 2004

Nous pâtissons en tant que nous sommes une partie de la Nature qui ne peut se concevoir par soi sans les autres parties.

DÉMONSTRATION

Nous sommes dits passifs quand quelque chose se produit en nous de quoi nous ne sommes cause que partiellement (Défin. 2, p. III), c’est-à-dire (Défin. 1, p. III) quelque chose qui ne peut être déduit des seules lois de notre nature. Nous pâtissons donc en tant que nous sommes une partie de la Nature qui ne peut se concevoir par soi sans les autres parties. C.Q.F.D. [*]


Nos eatenus patimur quatenus Naturæ sumus pars quæ per se absque aliis non potest concipi.

DEMONSTRATIO :

Nos tum pati dicimur cum aliquid in nobis oritur cujus non nisi partialis sumus causa (per definitionem 2 partis III) hoc est (per definitionem 1 partis III) aliquid quod ex solis legibus nostræ naturæ deduci nequit. Patimur igitur quatenus Naturæ sumus pars quæ per se absque aliis nequit concipi. Q.E.D.


[*(Saisset :) Nous pâtissons en tant seulement que nous sommes une partie de la nature, laquelle partie ne se peut concevoir indépendamment des autres. Démonstration On dit que nous pâtissons, quand il survient en nous quelque chose dont nous ne sommes la cause que partiellement (par la Déf. 2, part. 3), en d’autres termes (par la Déf. 1, part. 3), quelque chose qui ne se peut déduire des seules lois de notre nature. Nous pâtissons donc en tant que nous sommes une partie de la nature, laquelle ne peut se concevoir indépendamment des autres.

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