"La prophétie", par Pierre-François Moreau

  • 4 mai 2004

Introduction :

Spinoza veut soutenir que la liberté de philosopher ne met en danger ni la religion ni l’État. Pour cela, il répond à deux objections, constamment opposées à la revendication de la liberté de penser, de conduire à l’impiété et à la subversion. Il cherchera à montrer qu’à l’inverse, le contrôle que le pouvoir politique cherche à exercer sur les pensées est une perpétuelle source de tension, voire de conflits politiques. Un État prudent laissera donc à ses citoyens toute liberté de penser.

*

A. Présentation générale du Traité Théologico-Politique :

La Préface part d’une constatation : la Fortune joue un grand rôle dans la vie humaine. L’incertitude de l’avenir amène chacun à passer par des alternances de crainte et d’espoir et pousse à la fuite dans la religion : solution imaginaire à nos inquiétudes. Tout le monde sait cela depuis toujours. Mais personne ne s’applique ces constatations. Les lois de la Nature sont partout unes et les mêmes, et la vie affective de tout un chacun y obéit. Mais tout le monde s’en excepte et met, par exemple, les comportements d’autrui moins sur le compte de ses inquiétudes et de son impuissance relative que sur celui d’une malveillance délibérée. Et ainsi les hommes deviennent-ils tout naturellement ennemis les uns des autres, et les rapports humains sont souvent marqués par la peur et la haine. Cette Préface enracine toute l’enquête dans une conception de l’opacité de la nature humaine, fondée sur la conscience immédiate - partielle et confuse - que nous en avons. Nos croyances ne font qu’exprimer ce mode de vie courant, fait d’impuissance, d’incompréhension, de peur et de haine de nos semblables.

Spinoza va alors mener successivement deux enquêtes, pour écarter l’accusation d’impiété et de subversion portée contre la revendication de la liberté de penser.

1 ° La liberté de philosopher est-elle contraire à la piété et à la vraie religion ?

Spinoza part, pour en juger, des textes sacrés. Et cette première partie fournit donc aussi les bases d’une lecture "philosophique" de la Bible.

a. Chapitre I à VI. Les instruments de la révélation : prophéties, miracles....

Il met largement à contribution l’Écriture. Cet examen l’amène à tirer comme conséquence que les miracles, par exemple, ne nous apprennent rien et qu’ils visent moins à instruire qu’à frapper l’imagination, pour nous amener à l’obéissance.

b. Chapitre VII à XI :

L’auteur présente une méthode d’interprétation de l’Écriture, qu’il applique à l’étude de la Bible. Les comparaisons qu’il fait des divers textes composant l’Écriture, l’amènent à montrer qu’ils n’ont pas été écrits par ceux que l’on dit, - que ce n’est pas la parole de Dieu, mais que ces textes sont largement l’expression des croyances des Hébreux, plus que celle de la pensée divine, - que beaucoup de textes des Hébreux ne sont pas dans l’Écriture, ou ont été largement altérés. Le noyau du texte reste cependant relativement indépendant des pertes et des altérations : il y a donc un fond sur lequel on peut s’appuyer.

c. Chapitre XII à XV :

Il tire de ce fond la leçon que transmet l’Écriture : c’est un message de charité et de justice. Le message est donc simple. Mais les théologiens préfèrent garder la lettre, souvent obscure et incohérente, au détriment de l’esprit, simple et parfaitement clair, de ce message biblique.

On peut donc distinguer la "théologie", connaissance du message biblique (justice et charité), et les "théologiens", qui brouillent tout. De même, on peut distinguer la "théologie" et la "philosophie" : elles renvoient à deux domaines différents, qui donc n’ont pas de raison d’être en conflit.

La philosophie renvoie à l’ensemble des connaissances acquises, alors que les philosophies sont souvent une multitude de sectes en conflits, où chacun vise à l’emporter sur le concurrent. Les théologiens chrétiens ont importé dans la théologie, en en déformant donc le message, toutes les querelles des philosophies grecques, et ont ainsi fait dégénérer la religion. D’où : hérésies diverses, schismes, guerres de religion...

2 ° La liberté de philosopher est-elle dangereuse pour la paix civile ?

Les dernières constatations, qui montrent comment des conflits d’idées deviennent des conflits armés, incitent à examiner ce point de très près.

Chapitres XVI à XX

Spinoza esquisse, à partir de la conception d’un droit naturel, une théorie des fondements de l’État. Puis il examine les rapports de l’État et des Églises. Sa thèse est simple : l’État doit strictement contrôler les Églises, comme institutions. Il raisonne ainsi à la manière de Hobbes, pour qui le Souverain est aussi le dirigeant de l’Église. Mais en même temps Spinoza soutient que la plus grande liberté doit être laissée aux citoyens. Et que l’État doit se garder de défendre des points de dogmes particuliers (pas de "religion officielle" donc).

L’État contrôle et arbitre pour éviter les querelles. Son rôle s’arrête là.

Pour comprendre, il faut se reporter à la situation de la Hollande de cette époque. Les Calvinistes (qui ont partie liée avec les monarchistes) revendiquent une totale liberté de l’Église, l’État étant finalement mis à son service. Les Républicains prônent que l’Église soit soumise à l’État, et ils plaident la cause de la suprématie du politique sur le religieux. Il y a en Hollande, pendant plus d’un siècle, des querelles très vives sur ces questions, allant jusqu’à des assassinats. Ce sont là des signes que la religion peut mettre en péril l’ordre civil.

Spinoza adopte la position des Républicains. Il se revendique d’ailleurs, dans sa propre vie, citoyen Hollandais plutôt que d’être membre de telle ou telle religion. Mais selon lui, le contrôle de l’État sur les collectivités et les institutions religieuses (les Églises donc) doit s’accompagner de la liberté pour les citoyens. Le contrôle de la liberté d’expression rend l’État violent et le met en danger, en transformant les conflits d’idées en conflits politiques.. L’État doit contrôler les paroles séditieuses pour sa propre sauvegarde, mais pas le reste, sous peine de se mettre lui-même en danger. Il faut donc séparer politique et religion, des deux côtés.

*

B. La prophétie.

Le thème de la "prophétie" est très présent dans les deux premiers chapitres de l’ouvrage et revient souvent tout au long du texte. La prophétie est liée étroitement aux religions et elle touche beaucoup la foule. Mais toutes les religions ne croient pas aux mêmes prophéties. D’où de fréquents reproches d’athéisme. Mais ces athées (bien différemment de l’athéisme de notre siècle) s’occupent beaucoup de Dieu. Cette accusation dénonce plutôt l’écart par rapport à une religion donnée : l’athée, c’est toujours l’autre.

Cependant, en ce XVII ° siècle, la Physique commence à ne plus renvoyer à Dieu que comme origine du mouvement (cf. Descartes). Le Dieu de la Physique n’a rien à voir avec le Dieu d’Isaac, d’Abraham et de Jacob : le Dieu de l’Écriture (cf. Pascal). Le nœud de la controverse est de savoir si Dieu est un "Moteur", ou un Dieu Providence et Juge : l’opposition est entre un Dieu "rationalisé" et le Dieu de la Bible et des religions. Le Dieu des religions est un Dieu révélé, Juge du Bien et du Mal. D’où les questions de Spinoza sur ce que la révélation nous apprend. Ce que Spinoza dit de la méthode de lecture de la Bible, de même que sa thèse sur la liberté de philosopher... ne sera pas repris. On ne retiendra, dans ces débats théologiques incessants, que sa critique des miracles et de la valeur de la révélation. Et comme les religions s’appuient là-dessus, il sera accusé d’athéisme. Mais les Lettres 51 et 52 répondent à cette accusation, en disant qu’on n’a qu’à apprécier sa conduite pour voir qu’il n’est pas athée. Et en effet, si le message religieux est simplement de charité et de justice, Spinoza n’en est pas l’ennemi.

Le XVII ° siècle est le siècle des prophètes (cf. dans les Cévennes, à la fin du siècle), du succès de l’Apocalypse, des Sorcières et des messes noires... Ça n’est pas un siècle très rationnel, mais bien superstitieux. À Amsterdam, du vivant de Spinoza, on s’embarque pour la Palestine, à l’annonce de l’arrivée d’un Messie. Entre temps, celui-ci se convertit à l’Islam. Et toute une théologie délirante se construit là-dessus, justifiant la conversion du Messie. Tous ces gens, fascinés par les problèmes religieux, ne sont pas des ignorants ou des marginaux. C’est par exemple Oldenbourg, un des correspondants de Spinoza, qui préside l’Académie Royale. Voilà donc des hommes qui font avancer la Physique, et qui en même temps sont obsédés par ces bruits de fin des temps...

Pour les gens du XVII ° siècle, les prophéties renvoient à des faits qui leur sont contemporains : ils lisent leur époque et les événements à travers la grille des prophéties. D’où Spinoza devra dénoncer les faux prophètes contemporains, soutenir que ceux qui comptent sont les prophètes de la Bible et qu’ils parlent pour leur temps. En ce XVII ° siècle les "prophéties" et les "prophètes" sont liés à toutes sortes de mouvements politiques de subversion et le rôle des prophéties († . . . † ??) est très répandu. Ainsi les Collégiants, ces chrétiens éclairés dont Spinoza est proche, croient à l’inspiration individuelle (prophétique) autant qu’en la Raison et les Lumières.

Spinoza passe vite sur les prophéties de la Bible (Chapitre IX). Il examine plus longuement le rôle des prophètes dans l’État des Hébreux. Si la Bible est la parole de Dieu, alors l’État des Hébreux est un modèle parfait qu’il faut rétablir : il faut donc changer l’État existant aujourd’hui pour le rapprocher de ce modèle (discours de toutes les intégrismes). Et comme dans cet État - modèle le pouvoir est soumis à la religion, alors il faut soumettre l’État actuel aussi. Sous la plume des Hébreux, les références aux prophètes servent toujours de support à une action pour changer le fonctionnement de l’État, pour prôner la domination de l’Église...

Tous les théologiens interprètent les prophéties de la Bible et ils étudient toujours les mêmes passages : sur le signe auquel reconnaître le prophètes, sur les faux prophètes, sur les vrais et sur les faux miracles... Mais personne ne s’accorde, si bien qu’il ne reste plus que le recours à l’autorité pour trancher entre des interprétations qui vont de l’affirmation que la prophétie est la connaissance la plus haute et la plus vraie, jusqu’à la condamnation des prophètes comme des imposteurs qu’il ne faut pas croire.

Spinoza introduit le rôle de l’imagination, pour éclairer ce qu’est la prophétie. On peut lire dans le corps et la parole des prophètes, ce qu’ils ignorent sur eux-mêmes. La prophétie n’apporte rien à l’entendement. Elle parle à l’imagination et par l’imagination.

Pour le montrer, Spinoza prend la Bible comme une source d’informations, comme un document. Qu’est-ce qui se passe lors de la révélation ? On entend des voix, on a des visions de lumière, on ressent un souffle... Il y a là un matériel à analyser. Non pas pour faire le tri des prophètes (par exemple, Moïse serait le plus grand prophète, parce qu’il a vu Dieu directement et face à face). Mais on peut retenir de ces témoignages, qu’il y a une transmission par le corps et les perceptions, réelles ou imaginaires. Une prophétie n’est jamais la conséquence d’un raisonnement, ni une intuition. Au fond, l’esprit y est moins prioritairement concerné que ne l’est le corps. C’est l’imaginaire qui parle.

Comment les visions sont-elles rapportées ? Par des métaphores et des images qui renvoient surtout aux caractéristiques du prophète. Le discours du prophète manifeste ce qu’il est et montre l’inscription de son corps dans un "hic et nunc".

Tous ceux qui voient dans la prophétie le savoir le plus vrai et le plus haut disent que les prophètes sont inspirés par "l’esprit de Dieu". Mais qu’est-ce à dire ? "Esprit" renvoie dans la Bible du plus physique (un souffle, un vent) jusqu’au plus intellectuel. "De Dieu", "divin" a lui aussi plusieurs sens. C’est souvent pris au sens de "très grand" : une montagne "divine" est une très haute montagne. De même, dans la Bible, on ramène tout, y compris l’anodin, à Dieu : "Dieu a fait que..." Ce qui fait que la référence à Dieu n’a pas un sens très fort, ni très précis. Alors comment comprendre "esprit de Dieu" ? Les prophètes avaient une complexion singulière et une vive imagination. Ils étaient conduits par la vertu et la piété. "Inspirés par l’esprit de Dieu" a alors une signification plus morale qu’intellectuelle.

La connaissance "naturelle" s’appuie sur l’intelligence et procède par raisonnement. La connaissance "prophétique" s’appuie sur l’imagination et parle en images. La connaissance naturelle donne des "certitudes" (comme les mathématiques par exemple). La connaissance prophétique donne plutôt des convictions morales. C’est là l’opposition de deux types d’attitudes, intelligence et imagination, qui s’excluent l’une l’autre. L’intérêt de la prophétie n’est pas de l’ordre du vrai. Les prophètes sont souvent des ignorants et c’est leur ignorance qui leur fait voir des prodiges. L’intérêt des prophètes est leur message de justice et de piété. Ils admonestent leurs contemporains, et ils attribuent à Dieu leurs admonestations et parlent en son nom.

La prophétie renvoie aux qualités du prophète, mais on peut être attentif au message qui est ainsi adressé aux hommes : il faut plus de justice et de charité.

Dans ces débuts du Traité Théologico-Politique, la prophétie n’apparaît pas au sens d’annonce de l’avenir. Alors que c’est essentiellement ce que nous entendons par "prophétie". Pour Spinoza, le prophète est quelqu’un qui appelle à la réforme morale, ça n’est pas un oracle. Simplement, le prophète cherche un signe qui lui montrerait qu’il a bien reçu un message de Dieu. D’où la recherche des prodiges. De même il doit donner à son public, le signe du caractère divin de son inspiration. D’où au besoin il annonce l’avenir, ou fait des miracles.

Examinant les textes, Spinoza conteste que le Pentateuque soit de la main de Moïse. Il le considère plutôt comme un ensemble de textes assez disparates rassemblés pour les besoins de l’édition. De même pour les livres des prophètes : ce sont des recueils qui rassemblent après coup certains de leurs messages considérés comme les plus significatifs. Mais tous les textes n’ont pas été conservés, ni rassemblés. Enfin, ce que disent les livres des prophètes est assez pauvre.

Il se tourne alors vers les Évangiles, en utilisant beaucoup les données de la tradition. Il pense qu’ils ont d’abord été écrits en araméen, puis traduits en grec. Spinoza disposait d’un texte en grec, en syriaque et en latin. Il fait souvent comme si le texte syriaque était le texte original, alors que nous savons désormais qu’il est assez récent. Le texte des Évangiles "hébraïse" en grec, finalement, transmettant dans cette nouvelle langue les habitudes culturelles de la langue d’origine.

Il cherche alors à déterminer ce que sont les Apôtres : des prophètes ou des docteurs ? Un docteur appuie son autorité sur l’entendement. Quand les Apôtres écrivent leurs Épîtres (en fait, c’est surtout vrai pour Paul), ils se comportent en docteurs et ils raisonnent. Paul argumente, explique d’où il tire son autorité, donne ses sources interprète les textes... Il se soucie même des rapports avec son public, comme tout bon rhéteur. Les prophètes, pour leur part, parlent brutalement et considèrent que Dieu parle directement par leur bouche : pas besoin de justification ni d’explication... Quand les Apôtres parlaient à la foule, sans doute prophétisent-ils, faisant appel à l’imagination... Dans les moments où ils ne prophétisaient pas, ils se servent de leur entendement. Leur propos s’articule entre entendement et imagination.

La fin de l’ouvrage (Chapitres XVI à XX) revient à l’étude de l’État des Hébreux. Il montre que dans ces États, lorsque la situation politique est stable, les prêtres sont contrôlés par le pouvoir politique. Mais la stabilité peut disparaître et l’époque être plus troublée. Ainsi (dans le livre des Rois) il y a des prophètes qui se sont révoltés contre les rois et ont créé par là des désordres. Souvent un roi, même reconnu comme très pieux, a mis des prophètes en prison, parce qu’il ne devaient pas se mêler de politique. Le prophète peut donc dire des vérités utiles à la communauté, et rappelant les exigences de justice et de charité. Mais s’il crée des désordres, le pouvoir politique peut le réprimer et le mettre en prison.

Il faut juger de tout cela à partir de considérations proprement politiques. Et Spinoza passe alors à une critique plus sévère des prophètes, au nom du danger qu’ils représentent pour l’ordre civil. Mais comment un discours de justice et de charité peut-il devenir source de haine et de désordre ?

Dans l’ "état de nature", tout est permis sauf ce qui mène à la destruction de l’individu. Dans cet état de nature, les hommes peuvent se représenter ce qui améliorerait leur situation d’insécurité, et concevoir ainsi le lien social. Mais peu arrivent à concevoir cela, et peu comprennent que le lien social améliore leur état. Quand l’État se met à exister, c’est à lui de réaliser ce qui a été l’aspiration de ceux qui réfléchissent : c’est à l’État de faire justice. L’État introduit pour cela des règles, et il faut les respecter. Avant l’existence de l’État, il y a des exigences normatives utiles. Mais quand l’État existe, c’est à lui de formuler les normes et de les réaliser.

On peut appliquer cela au cas des prophètes. Le prophète exprime l’exigence de justice et de charité. Mais quand c’est un État légitime qui fonctionne, ces exigences ne lui sont pas extérieures : il cherche même à les réaliser. Le prophète n’a plus alors la même fonction : il peut être un simple trublion qu’il faut punir.

*

Conclusion

La plupart des hommes sont à mi-chemin entre l’entendement et l’imagination, entre Euclide et Ézéchiel. Ce qui décide du développement de l’une ou de l’autre de ces composantes, c’est la situation collective. La Monarchie, qui veut des sujets obéissants, développe plutôt l’imagination, en y recourant sans cesse. Dans un État démocratique, on fait davantage usage du raisonnement et de la raison : il y a donc davantage de possibilités d’y développer la raison.

Les prophètes manifestent l’état de fonctionnement de leur communauté, et ainsi le poids de l’imagination chez les hommes.

L’État républicain interdira la prophétie, à cause des risques qu’elle fait courir à l’ordre civil, mais aussi parce qu’elle contribue à renforcer l’imagination. Parce qu’il se veut rationnel, il doit favoriser le développement de la raison (libre exercice de la philosophie, donc), - pas celui de l’imagination !

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