TRE - 39

  • 16 septembre 2005


Par où se connaît aisément comment l’esprit, à mesure que sa connaissance s’étend à plus de choses, acquiert de nouveaux instruments lui permettant de continuer avec plus de facilité à l’étendre. Avant tout en effet, comme il ressort de ce qui a été dit, doit exister en nous, comme un instrument donné de naissance, l’idée vraie dont la connaissance fasse connaître la différence existant entre une perception de cette sorte et toutes les autres. En cela consiste une partie de la méthode. Comme il va de soi, d’autre part, que l’esprit se connaît d’autant mieux que sa connaissance de la nature est plus étendue, il est constant que cette première partie de la méthode sera d’autant plus parfaite que l’esprit connaîtra plus de choses et qu’elle sera parfaite au plus haut point quand l’esprit s’applique attentivement ou réfléchit à la connaissance de l’Être le plus parfait.


Ex his facile intelligitur, quomodo mens plura intelligendo alia simul acquirat instrumenta, quibus facilius pergat intelligere. Nam, ut ex dictis licet colligere, debet ante omnia in nobis existere vera idea tamquam innatum instrumentum, qua intellecta intelligatur simul differentia, quae est inter talem perceptionem, et ceteras omnes. Qua in re consistit una methodi pars. Et cum per se clarum sit, mentem eo melius se intelligere, quo plura de natura intelligit, inde constat, hanc methodi partem eo perfectiorem fore, quo mens plura intelligit, et tum fore perfectissimam, cum mens ad cognitionem entis perfectissimi attendit sive reflectit.


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