TRE - 90

  • 28 septembre 2005


Nous évitons, en outre, une autre grande cause de confusion qui empêche que l’entendement ne réfléchisse sur lui-même : en effet, quand nous ne distinguons pas entre l’imagination et l’entendement, nous croyons que ce qui est plus facilement imaginé est aussi plus clair pour nous, et ce que nous imaginons nous croyons le connaître. Par suite nous mettons devant ce qui doit venir après, l’ordre vrai suivant lequel il nous faut avancer est renversé et aucune conclusion légitime n’est possible.


Vitamus praeterea aliam magnam causam confusionis, et quae facit, quominus intellectus ad se reflectat. Nempe cum non distinguimus inter imaginationem et intellectionem, putamus ea, quae facilius imaginamur, nobis esse clariora, et id, quod imaginamur, putamus intelligere. Unde quae sunt postponenda, anteponimus, et sic verus ordo progrediendi pervertitur, nec aliquid legitime concluditur.