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  • CHAPITRE VI : De l’Un, du Vrai et du Bien - Janvier 2007

    Ces termes sont tenus par presque tous les Métaphysiciens pour les affections les plus générales de l’Être ; ils disent en effet que tout Être est Un, Vrai et Bon, quand bien même personne n’y pense. Mais nous allons voir ce qu’il faut entendre par ces termes lorsque nous aurons examiné chacun d’eux séparément.
    Ce qui est l’unité. - Commençons par le premier à savoir l’Un. On dit que ce terme signifie quelque chose de réel hors de l’entendement, mais ce qu’il ajoute à l’être on ne sait l’expliquer, et cela (...)

  • CHAPITRE V : De l’Opposition, de l’Ordre, etc. - Janvier 2007

    CHAPITRE IV : De la durée et du temps
    De ce que nous comparons les choses entre elles il naît certaines notions qui cependant ne sont rien, en dehors des choses elles-mêmes, que de simples modes de penser. Cela se voit à ce que, si nous voulons les considérer comme des choses posées hors de la pensée nous rendons ainsi confus le concept clair que nous avons d’elles d’autre part. Telles sont les notions d’ Opposition , d’ Ordre , de Concordance , de Diversité , de Sujet , de Complément , et (...)

  • CHAPITRE IV : De la durée et du temps - Janvier 2007

    De la division faite ci-dessus de l’Être en être dont l’essence enveloppe l’existence et être dont l’essence n’enveloppe qu’une existence possible, provient la dis­tinction entre l’éternité et la durée. Nous parlerons ci-après plus amplement de l’ éternité .
    Ce qu’est l’éternité. - Ici nous dirons seulement qu’elle est l’attribut sous lequel nous concevons l’existence infinie de Dieu .
    Ce qu’est la durée. - Elle est l’attribut sous lequel nous concevons l’existence des choses créées en tant qu’elles (...)

  • CHAPITRE III : De ce qui est Nécessaire Impossible, Possible et Contingent - Janvier 2007

    Ce qu’il faut entendre ici par affections. - Après cette explication de la Nature de l’être, en tant qu’il est un être, nous passons à celle de quelques affections de l’être ; où il est à noter que nous entendons ici par affections ce que Descartes a ailleurs désigné par attributs (dans la partie I des Principes , article 52). Car l’Être, en tant qu’il est un être ne nous affecte pas par lui-même, comme substance ; il faut donc l’expliquer par quelque attribut sans qu’il s’en distingue autrement que par (...)

  • CHAPITRE II : Ce que c’est que l’Être de l’Essence, l’Être de l’Existence l’Être de l’Idée, l’Être de la Puissance. - Janvier 2007

    Pour que l’on perçoive clairement ce qu’il faut entendre par ces quatre Êtres , il est seulement nécessaire de mettre sous les yeux ce que nous avons dit de la substance incréée, c’est-à-dire de Dieu, savoir :
    Les créatures sont en Dieu éminemment. - 1° Dieu contient éminemment ce qui se trouve formellement dans les choses créées ; c’est-à-dire Dieu a des attributs tels, que toutes choses créées y soient contenues de façon plus éminente (voir Partie I, Axiome 8 et Corollaire 1 de la Proposition 12 ). Par (...)

  • CHAPITRE I : De l’Être Réel, de l’Être Forgé et de l’Être de Raison - Janvier 2007

    Je ne dis rien de la définition de cette science ni même de l’objet auquel elle a trait ; mon intention est seulement d’expliquer ici brièvement les points qui sont plus obscurs et qui sont traités par les auteurs dans leurs écrits métaphysiques.
    Définition de l’Être. - Commençons donc par l’Être par où j’entends : Tout ce que, quand nous en avons une perception claire et distincte, nous trouvons qui existe nécessairement ou au moins peut exister .
    Une Chimère, un Être forgé, et un Être de Raison ne (...)