Ce que j’ai exposé dans cette Partie sur la conduite droite de la vie, n’a pas été disposé de façon qu’on le pût voir d’ensemble, mais a été démontré par moi dans l’ordre dispersé où la déduction successive de chaque vérité se faisait le plus facilement. Je me suis donc résolu à le rassembler ici et à le résumer en chapitres principaux.[*]


Quæ in hac parte de recta vivendi ratione tradidi, non sunt ita disposita ut uno aspectu videri possint sed disperse a me demonstrata sunt prout scilicet unum ex alio facilius deducere potuerim. Eadem igitur hic recolligere et ad summa capita redigere proposui.


* (Saisset :) Les principes que j’ai posés dans cette quatrième partie sur la manière de bien vivre ne sont point disposés dans un ordre qui permette de les embrasser d’un seul coup d’œil. Pour les faire sortir plus aisément les uns des autres, j’ai été obligé de les disperser un peu. Il devient donc nécessaire de les réunir ici dans un ordre régulier, en ramenant toute cette exposition à un certain nombre de chefs principaux.

Articles

  • 138(6). EIV - Appendice - Chapitre 6 - Juin 2004

    138(5). EIV - Appendice - Chapitre 5
    Puis donc que tout ce dont l’homme est cause efficiente, est nécessairement bon, rien de mauvais ne peut arriver à l’homme si ce n’est de causes extérieures ; je veux dire en tant qu’il est une partie de la Nature entière, aux lois de qui la nature humaine doit obéir et à qui elle est contrainte de s’adapter d’une infinité presque de manières. [*]
    EIV- Appendice - Chapitre 7
    Sed quia omnia illa quorum homo efficiens est causa, necessario bona sunt, nihil ergo (...)

  • 138(5). EIV - Appendice - Chapitre 5 - Juin 2004

    138(4). EIV - Appendice - Chapitre 4
    Il n’y a donc point de vie conforme à la raison sans la connaissance claire ; et les choses sont bonnes dans la mesure seulement où elles aident l’homme à jouir de la vie de l’Âme, qui se définit par la connaissance claire. Celles qui, au contraire, empêchent que l’homme ne perfectionne la Raison et ne jouisse d’une vie conforme à elle, celles-là seules, nous disons qu’elles sont mauvaises. [*]
    138(6). EIV - Appendice - Chapitre 6
    Nulla igitur vita rationalis est (...)

  • 138(4). EIV - Appendice - Chapitre 4 - Juin 2004

    Il est donc utile avant tout dans la vie de perfectionner l’Entendement ou la Raison autant que nous pouvons ; et en cela seul consiste la félicité suprême ou béatitude de l’homme ; car la béatitude de l’homme n’est rien d’autre que le contentement intérieur lui-même, lequel naît de la connaissance intuitive de Dieu ; et perfectionner l’Entendement n’est rien d’autre aussi que connaître Dieu et les attributs de Dieu et les actions qui suivent de la nécessité de sa nature. C’est pourquoi la fin ultime d’un (...)

  • 138(3). EIV - Appendice - Chapitre 3 - Juin 2004

    138(2). EIV - Appendice - Chapitre 2
    Nos actions, c’est-à-dire ces Désirs qui sont définis par la puissance de l’homme ou la Raison, sont toujours bonnes ; les autres désirs peuvent être aussi bien bons que mauvais. [*]
    138(4). EIV - Appendice - Chapitre 4
    Nostræ actiones hoc est cupiditates illæ quæ hominis potentia seu ratione definiuntur, semper bonæ sunt, reliquæ autem tam bonæ quam malæ possunt (...)

  • 138(2). EIV - Appendice - Chapitre 2 - Juin 2004

    Les Désirs qui suivent de notre nature de façon qu’ils se puissent connaître par elle seule, sont ceux qui se rapportent à l’Âme en tant qu’on la conçoit comme composée d’idées adéquates ; pour les autres Désirs, ils ne se rapportent à l’âme qu’en tant qu’elle conçoit les choses inadéquatement ; leur force et leur croissance doivent être définies par la puissance non de l’homme, mais des choses extérieures ; par suite, les premiers Désirs sont appelés actions droites, les seconds passions ; les uns en effet sont (...)

  • 138(1). EIV - Appendice - Chapitre 1 - Juin 2004

    EIV - Proposition 73 - scolie
    Tous nos efforts ou Désirs suivent de la nécessité de notre nature de façon qu’ils se puissent connaître ou par elle seule comme par leur cause prochaine, ou en tant que nous sommes une partie de la Nature qui ne peut être conçue adéquatement par elle-même sans les autres individus. [*]
    138(2). EIV - Appendice - Chapitre 2
    Omnes nostri conatus seu cupiditates ex necessitate nostræ naturæ ita sequuntur ut vel per ipsam solam tanquam per proximam suam causam possint (...)

  • EIV- Appendice - Chapitre 7 - Juin 2004

    Il est impossible que l’homme ne soit pas une partie de la Nature et n’en suive pas l’ordre commun. Si, cependant, il vit parmi des individus tels que leur nature s’accorde avec la sienne, par cela même sa puissance d’agir sera secondée et alimentée. Si, au contraire, il se trouve parmi des individus tels qu’ils ne s’accordent nullement avec sa nature, il ne peut guère s’adapter à eux sans un grand changement de lui-même.
    Nec fieri potest ut homo non sit naturæ pars et communem ejus ordinem non sequatur (...)

  • EIV - Appendice - Chapitre 8 - Juin 2004

    Tout ce qu’il y a dans la Nature que nous jugeons qui est mauvais, autrement dit, que nous jugeons capable d’empêcher que nous ne puissions exister et jouir d’une vie conforme à la raison, il nous est permis de l’écarter par la voie paraissant la plus sûre ; tout ce qu’il y a, au contraire que nous jugeons qui est bon ou utile à la conservation de notre être et à la jouissance de la vie conforme à la Raison, il nous est permis de le prendre pour notre usage et de nous en servir de toute façon ; et (...)

  • EIV - Appendice - Chapitre 9 - Juin 2004

    EIV- Appendice - Chapitre 7.
    Rien ne peut mieux s’accorder avec la nature d’une chose que les autres individus de même espèce ; il n’y a donc rien de plus utile pour la conservation de l’être propre et la jouissance de la vie conforme à la raison qu’un homme dirigé par la Raison. En outre, puisque, parmi les choses singulières, nous ne savons rien qui ait plus de prix qu’un homme dirigé par la Raison, personne ne peut mieux montrer ce qu’il vaut par son habileté et ses aptitudes, qu’en élevant des (...)

  • 142(5). EIV - Appendice - Chapitre 14 - Juin 2004

    (4). EIV - Appendice - Chapitre 13
    Encore que les hommes se gouvernent en tout, le plus souvent suivant leur appétit sensuel, la vie sociale a cependant beaucoup plus de conséquences avantageuses que de dommageables. Il vaut donc mieux supporter leurs offenses d’une âme égale et travailler avec zèle à établir la concorde et l’amitié. [*]
    EIV - Appendice - Chapitre 15
    Quamvis igitur homines omnia plerumque ex sua libidine moderentur, ex eorum tamen communi societate multo plura commoda quam damna (...)

  • (4). EIV - Appendice - Chapitre 13 - Juin 2004

    De l’art et de la vigilance, toutefois, sont pour cela requis. Les hommes en effet sont divers (rares ceux qui vivent suivant les préceptes de la Raison) et cependant envieux pour la plupart, plus enclins à la Vengeance qu’à la Miséricorde. Pour les accepter tous avec leur complexion propre et se retenir d’imiter leurs affections, il est besoin d’une singulière puissance sur soi-même. Ceux qui, d’ailleurs, s’entendent à censurer les hommes et à flétrir leurs vices plus qu’à enseigner les vertus, à (...)

  • 142(3). EIV - Appendice - Chapitre 12 - Juin 2004

    142(2). EIV - Appendice - Chapitre 11
    Il est utile aux hommes, avant tout, d’avoir des relations sociales entre eux, de s’astreindre et lier de façon qu’ils puissent former un tout bien uni et, absolument, de faire ce qui peut rendre les amitiés plus solides. [*]
    (4). EIV - Appendice - Chapitre 13
    Hominibus apprime utile est consuetudines jungere seseque iis vinculis astringere quibus aptius de se omnibus unum efficiant et absolute ea agere quæ firmandis amicitiis (...)

  • 142(2). EIV - Appendice - Chapitre 11 - Juin 2004

    142(1). EIV - Appendice - Chapitre 10
    Les cœurs ne sont cependant pas vaincus par les armes mais par l’Amour et la Générosité. [*]
    142(3). EIV - Appendice - Chapitre 12
    Animi tamen non armis sed amore et generositate vincuntur.

  • 142(1). EIV - Appendice - Chapitre 10 - Juin 2004

    EIV - Appendice - Chapitre 9
    Dans la mesure où les hommes sont animés les uns contre les autres d’Envie ou de quelque affection de Haine, ils sont contraires les uns aux autres et, par suite, d’autant plus à craindre que leur pouvoir est plus grand que celui des autres individus de la Nature. [*]
    142(2). EIV - Appendice - Chapitre 11
    Quatenus homines invidia aut aliquo odii affectu in se invicem feruntur eatenus invicem contrarii sunt et consequenter eo magis timendi quo plus possunt quam (...)

  • EIV - Appendice - Chapitre 15 - Juin 2004

    EIV - Proposition 37 - scolie 1 et EIV - Proposition 37 - scolie 2 ; EIV - Proposition 46 - scolie ; EIV - Proposition 73 - scolie.
    Ce qui engendre la concorde, se ramène à la justice, à l’équité et à l’honnêteté. Les hommes en effet supportent mal, outre l’injuste et l’inique, ce qui passe pour vilain et ne souffrent pas que l’on fasse fi des coutumes reçues dans la Cité. Pour gagner l’Amour est, avant tout, nécessaire ce qui se rapporte à la Religion et à la Moralité ; voir à ce sujet Scolies 1 et 2 de (...)

  • 144(2). EIV - Appendice - Chapitre 17 - Juin 2004

    Les hommes sont encore conquis par les largesses, ceux-là surtout qui n’ont pas de quoi se procurer les choses nécessaires à leur subsistance. Porter secours, toutefois, à chaque indigent, cela dépasse de beaucoup les forces et l’intérêt d’un particulier. Ses richesses ne sauraient à beaucoup près y suffire, et la limitation de ses facultés ne lui permet pas de se rendre l’ami de tous ; le soin des pauvres s’impose donc à la société entière et concerne seulement l’intérêt commun.
    Vincuntur præterea (...)

  • 144(1). EIV - Appendice - Chapitre 16 - Juin 2004

    EIV - Appendice - Chapitre 15
    La concorde est encore engendrée par la Crainte mais sans bonne foi. De plus, la Crainte tire son origine de l’impuissance de l’âme et n’appartient donc pas à l’usage de la Raison ; il en est de même de la Commisération, bien qu’elle ait l’apparence extérieure de la Moralité. [*]
    144(2). EIV - Appendice - Chapitre 17
    Solet præterea concordia ex metu plerumque gigni sed sine fide. Adde quod metus ex animi impotentia oritur et propterea ad rationis usum non pertinet ut (...)

  • EIV - Appendice - Chapitre 18 - Juin 2004

    EIV - Proposition 70 - scolie ; EIV - Proposition 71 - scolie.
    144(2). EIV - Appendice - Chapitre 17
    Dans l’acceptation des bienfaits et les témoignages de reconnaissance à donner, de tout autres soins sont nécessaires ; voir sur ce sujet Scolie de la Proposition 70 et Scolie de la Proposition 71. [*]
    EIV - Appendice - Chapitre 19
    In beneficiis accipiendis et gratia referenda alia prorsus debet esse cura, de qua vide scholium propositionis 70 et scholium propositionis 71 partis (...)

  • EIV - Appendice - Chapitre 19 - Juin 2004

    EIII - Proposition 31 - scolie.
    EIV - Appendice - Chapitre 18
    L’amour sensuel, c’est-à-dire l’appétit d’engendrer qui naît de la beauté, et en général tout Amour ayant une autre cause que la liberté de l’âme, se change facilement en Haine ; à moins, chose pire, qu’il ne soit une espèce de délire, auquel cas la discorde, plus que la concorde, est alimentée. Voir Scolie de la Proposition 31, partie III. [*]
    147(1). EIV - Appendice - Chapitre 20
    Amor præterea meretricius hoc est generandi libido quæ ex (...)

  • 147(2). EIV - Appendice - Chapitre 21 - Juin 2004

    147(1). EIV - Appendice - Chapitre 20
    La flatterie encore engendre la concorde ; mais avec la souillure de la servitude ou la mauvaise foi : nul n’est plus conquis par la flatterie que l’orgueilleux, qui veut être le premier et ne l’est pas. [*]
    EIV - Appendice - Chapitre 22
    Gignit præterea adulatio concordiam sed fœdo servitutis crimine vel perfidia ; nulli quippe magis adulatione capiuntur quam superbi qui primi esse volunt nec (...)

  • 147(1). EIV - Appendice - Chapitre 20 - Juin 2004

    EIV - Appendice - Chapitre 19
    Pour le mariage, il est certain qu’il s’accorde avec la Raison si le Désir de l’union des corps n’est pas engendré seulement par la beauté, mais par l’Amour de procréer des enfants et de les élever sagement ; si, en outre, l’Amour de l’un et de l’autre, c’est-à-dire de l’homme et de la femme, a pour cause principale non la seule beauté, mais la liberté intérieure. [*]
    147(2). EIV - Appendice - Chapitre 21
    Ad matrimonium quod attinet, certum est ipsum cum ratione convenire si (...)

  • EIV - Appendice - Chapitre 22 - Juin 2004

    EIV - Proposition 57 - scolie.
    147(2). EIV - Appendice - Chapitre 21
    La Mésestime de soi a une fausse apparence de moralité et de religion ; et, bien que la Mésestime de soi s’oppose à l’Orgueil, celui qui se mésestime est cependant très proche de l’orgueilleux. Voir Scolie de la Proposition 57. [*]
    149(1). EIV - Appendice - Chapitre 23
    Abjectioni falsa pietatis et religionis species inest. Et quamvis abjectio superbiæ sit contraria, est tamen abjectus superbo proximus. Vide scholium (...)

  • 149(2). EIV - Appendice - Chapitre 24 - Juin 2004

    Les autres affections de Tristesse dirigées contre des hommes sont directement opposées à la justice, à l’équité, à l’honnêteté, à la moralité et à la religion ; et, bien que l’Indignation ait l’apparence extérieure de l’équité, il n’y a pas de lois réglant la vie, où il est permis à chacun de porter un jugement sur les actes d’autrui et de venger son droit ou celui d’autrui.
    Cæteri tristitiæ erga homines affectus directe justitiæ, æquitati, honestati, pietati et religioni opponuntur et quamvis indignatio (...)

  • 149(1). EIV - Appendice - Chapitre 23 - Juin 2004

    EIV - Appendice - Chapitre 22
    La Honte en outre ne contribue à la concorde qu’en ce qui ne peut rester caché. Puisque, d’autre part, la Honte est une espèce de Tristesse, elle ne concerne pas l’usage de la Raison. [*]
    149(2). EIV - Appendice - Chapitre 24
    Confert præterea concordiæ pudor in iis tantum quæ celari non possunt. Deinde quia ipse pudor species est tristitiæ, ad rationis usum non (...)

  • EIV - Appendice - Chapitre 25 - Juin 2004

    EIV - Proposition 37 - scolie 1.
    La Modestie, c’est-à-dire le Désir de plaire aux hommes, quand la Raison le détermine, se ramène à la Moralité (comme nous l’avons dit dans le Scolie 1 de la Prop. 37). Mais, si elle tire son origine d’une affection, la Modestie est l’Ambition, c’est-à-dire un Désir pour lequel les hommes le plus souvent excitent des discordes et des séditions sous une fausse couleur de moralité. Qui, en effet, désire assister les autres de ses conseils ou en action, pour parvenir en (...)

  • EIV - Appendice - Chapitre 26 - Juin 2004

    Outre les hommes, nous ne savons dans la Nature aucune chose singulière dont l’Âme nous puisse donner de la joie, et à laquelle nous puissions nous joindre par l’amitié ou aucun genre de relation sociale ; ce qu’il y a donc dans la Nature en dehors des hommes, la règle de l’utile ne demande pas que nous le conservions, mais nous pouvons, suivant cette règle, le conserver pour divers usages. le détruire ou l’adapter à notre usage par tous les moyens.
    Præter homines nihil singulare in natura novimus (...)

  • EIV - Appendice - Chapitre 27 - Juin 2004

    EIV - Proposition 38 ; EIV - Proposition 39.
    L’utilité qui se tire des choses extérieures, outre l’expérience et la connaissance acquises par leur observation et les transformations que nous leur faisons subir, est surtout la conservation du Corps ; pour cette raison les choses utiles sont, avant tout, celles qui peuvent alimenter le Corps et le nourrir de façon que toutes ses parties puissent s’acquitter convenablement de leur office. Plus le Corps est apte en effet à être affecté de plusieurs (...)

  • EIV - Appendice - Chapitre 28 - Juin 2004

    Pour se procurer ce nécessaire, les forces de chacun ne suffiraient guère si les hommes ne se rendaient de mutuels services. L’argent est devenu l’instrument par lequel on se procure vraiment toutes choses et le résumé des richesses, si bien que son image occupe d’ordinaire plus qu’aucune chose l’Âme du vulgaire ; on ne peut guère en effet imaginer aucune sorte de Joie, sinon avec l’accompagnement comme cause de l’idée de monnaie.
    Ad hæc autem comparandum vix uniuscujusque vires sufficerent nisi homines (...)

  • EIV - Appendice - Chapitre 29 - Juin 2004

    Cela, toutefois, n’est un vice que chez ceux qui sont en quête d’argent, non par besoin ni pour pourvoir aux nécessités de la vie, mais parce qu’ils ont appris l’art varié de s’enrichir et se font honneur de le posséder. Ils donnent bien au Corps sa pâture selon la coutume, mais en cherchant à épargner, parce qu’ils croient perdue toute partie de leur avoir dépensée pour la conservation du Corps. Pour ceux qui savent le vrai usage de la monnaie et règlent leur richesse sur le besoin seulement, ils vivent (...)

  • EIV - Appendice - Chapitre 30 - Juin 2004

    EIV - Proposition 44 - scolie ; EIV - Proposition 60 - scolie.
    Ces choses donc étant bonnes qui aident les parties du Corps à s’acquitter de leur office, et la Joie consistant en ce que la puissance de l’homme, en tant qu’il est composé d’une Âme et d’un Corps, est secondée ou accrue, tout ce qui donne de la Joie, est bon. L’action des choses toutefois n’a point pour fin qu’elles nous affectent de joie, et leur puissance d’agir n’est point réglée sur notre utilité ; enfin la Joie se rapporte le plus (...)

  • EIV - Appendice - Chapitre 31 - Juin 2004

    EIV - Proposition 45 - scolie.
    La superstition, au contraire, semble admettre que le bien, c’est ce qui apporte de la Tristesse ; le mal, ce qui donne de la Joie. Mais, comme nous l’avons dit déjà (Scolie de la Prop. 45), seul un envieux peut prendre plaisir à mon impuissance et à ma peine. Plus grande est la Joie dont nous sommes affectés en effet, plus grande la perfection à laquelle nous passons et plus, en conséquence, nous participons de la nature divine ; et jamais ne peut être mauvaise une (...)

  • EIV - Appendice - Chapitre 32 - Juin 2004

    Mais la puissance de l’homme est extrêmement limitée et infiniment surpassée par celle des causes extérieures ; nous n’avons donc pas un pouvoir absolu d’adapter à notre usage les choses extérieures. Nous supporterons, toutefois, d’une âme égale les événements contraires à ce qu’exige la considération de notre intérêt, si nous avons conscience de nous être acquittés de notre office, savons que notre puissance n’allait pas jusqu’à nous permettre de les éviter, et avons présente cette idée que nous sommes une (...)