TRE - 12

  • 5 septembre 2005


Je me bornerai à dire ici brièvement ce que j’entends par un bien véritable et aussi ce qu’est le souverain bien. Pour l’entendre droitement il faut noter que bon et mauvais se disent en un sens purement relatif, une seule et même chose pouvant être appelée bonne et mauvaise suivant l’aspect sous lequel on la considère ; ainsi en est-il de parfait et d’imparfait. Nulle chose, en effet, considérée dans sa propre nature ne sera dite parfaite ou imparfaite, surtout quand on aura connu que tout ce qui arrive se produit selon un ordre éternel et des lois de nature déterminées.


Hic tantum breviter dicam, quid per verum bonum intelligam, et simul quid sit summum bonum. Quod ut recte intelligatur, notandum est, quod bonum et malum non nisi respective dicantur ; adeo ut una, eademque res possit dici bona et mala secundum diversos respectus, eodem modo ac perfectum, et imperfectum. Nihil enim in sua natura spectatum perfectum dicetur vel imperfectum ; praesertim postquam noverimus, omnia, quae fiunt, secundum aeternum ordinem et secundum certas naturae leges fieri.


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