TRE - 48

  • 16 septembre 2005


Il faut, en définitive, s’abstenir de parler de sciences avec eux (car pour ce qui concerne l’usage de la vie et de la société, la nécessité les oblige à admettre leur propre existence, à chercher ce qui leur est utile, à affirmer et à nier sous serment bien des choses). Leur prouve-t-on quelque chose, en effet, ils ne savent si l’argumentation est probante ou défectueuse. S’ils nient, concèdent, ou opposent une objection, ils ne savent qu’ils nient, concèdent, ou opposent une objection ; il faut donc les considérer comme des automates entièrement privés de pensée.


Denique cum ipsis non est loquendum de scientiis ; nam quod ad vitae et societatis usum attinet, necessitas eos coegit, ut supponerent se esse, et ut suum utile quaererent, et iureiurando multa affirmarent et negarent. Nam, si aliquid ipsis probetur, nesciunt, an probet aut deficiat argumentatio. Si negant, concedunt aut opponunt, nesciunt se negare, concedere aut opponere ; adeoque habendi sunt tanquam automata, quae mente omnino carent.


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