EIII - Proposition 55 - corollaire - scolie - corollaire - scolie
Puis donc que nous vénérons un homme, disions-nous plus haut dans le Scolie de la Proposition 52, parce que nous voyons avec étonnement sa prudence, son courage, etc., cela a lieu (comme le montre la Prop. préc.) parce que nous imaginons que ces vertus lui appartiennent de façon singulière et n’en faisons pas des manières d’être communes de notre nature ; et de la sorte nous ne les lui envions pas plus qu’aux arbres la hauteur et aux lions le courage, etc. [*]
Cum igitur supra in scholio propositionis 52 hujus partis dixerimus nos hominem venerari ex eo quod ipsius prudentiam, fortitudinem etc. admiramur, id fit (ut ex ipsa propositione patet) quia has virtutes ei singulariter inesse et non ut nostræ naturæ communes imaginamur adeoque easdem ipsi non magis invidebimus quam arboribus altitudinem et leonibus fortitudinem etc.
[*] (Saisset :) Lors donc que nous avons dit, dans le Scol. de la Propos. 52, que notre vénération pour un homme vient de ce que nous admirons sa prudence, sa force d’âme, etc., il est bien entendu (et cela résulte de la Propos. elle-même) que nous nous représentons alors ces vertus, non pas comme communes à l’espèce humaine, mais comme des qualités exclusivement propres à celui que nous vénérons ; et de là vient que nous ne les lui envions pas plus que nous ne faisons la hauteur aux arbres et la force aux lions.