EIV - Proposition 60 - scolie
Puis donc que le plus souvent (Scolie de la Prop. 44) la Joie se rapporte à une seule partie du Corps, nous désirons le plus souvent conserver notre être sans avoir le moindre égard à la santé du Corps entier ; à quoi s’ajoute que les Désirs qui nous tiennent le plus (Coroll. de la Prop. 9), ont égard au temps présent seulement, non au futur. [*]
Cum itaque lætitia plerumque (per scholium propositionis 44 hujus) ad unam corporis partem referatur, cupimus ergo plerumque nostrum esse conservare nulla habita ratione integræ nostræ valetudinis : ad quod accedit quod cupiditates quibus maxime tenemur (per corollarium propositionis 9 hujus) temporis tantum præsentis, non autem futuri habent rationem.
[*] (Saisset :) Comme la joie se rapporte la plupart du temps à une seule partie du corps (par le Schol. de la Propos. 44), nous désirons la plupart du temps de conserver notre être d’une manière aveugle et sans égard à la conservation de notre santé. Joignez à cela que les désirs dont notre âme est le plus fortement possédée n’ont de rapport qu’au présent et non à l’avenir (par le Coroll. de la Propos. 9).