EIII - Postulat 1 ; EIII - Proposition 11 - scolie ; EIII - Proposition 14 ; EIII - Proposition 15 ; EIII - Proposition 18 - scolie 2.
EIII - Proposition 49 - scolie
Une chose quelconque peut par accident être cause d’Espoir ou de Crainte. DÉMONSTRATION
Cette Proposition se démontre par la même voie que la Proposition 15 ; la voir en même temps que le Scolie 2 de la Proposition 18. [*]
EIII - Proposition 50 - scolie
Res quæcunque potest esse per accidens spei aut metus causa. DEMONSTRATIO : (...)
EIII - Proposition 15 - corollaire ; EIII - Proposition 18 - scolie 2 ; EIII - Proposition 25 ; EIII - Proposition 28.
Les choses qui sont par accident des causes d’Espoir ou de Crainte sont appelées bons ou mauvais présages. J’ajoute que ces présages, en tant qu’ils sont une cause d’Espoir ou de Crainte, sont (Déf. de l’Espoir et de la Crainte, voir Scolie 2 de la Prop. 18) une cause de Joie ou de Tristesse, et conséquemment (Coroll. de la Prop. 15), nous les aimons ou les avons en Haine comme (...)
EII - Proposition 13 - (Axiome 1) ; EII - Proposition 13 - (Postulat 3).
Des hommes divers peuvent être affectés de diverses manières par un seul et même objet, et un seul et même homme peut être affecté par un seul et même objet de diverses manières en divers temps. DÉMONSTRATION Le corps humain peut (Post. 3, p. II) être affecté par les corps extérieurs d’un très grand nombre de manières. Deux hommes peuvent donc dans le même temps être affectés de manières diverses, et ainsi (Ax. I venant après le (...)
EII - Proposition 11 - corollaire.
EIII - Proposition 28 ; EIII - Proposition 39 - scolie ; EIII - Proposition 49.
Nous voyons qu’il peut arriver ainsi que l’un ait en haine ce qu’aime l’autre ; et que l’un ne craigne pas ce que craint l’autre ; qu’un seul et même homme aime maintenant ce qu’il haïssait auparavant, ose ce qui lui faisait peur, etc. Comme, en outre, chacun juge d’après son affection quelle chose est bonne, quelle mauvaise, quelle meilleure, et quelle pire (Scolie de la Prop. 39), il (...)
EII - Proposition 18 (et EII - Proposition 18 - scolie).
Si nous avons déjà vu un objet en même temps que d’autres, ou si nous imaginons qu’il n’a rien qui ne soit commun à plusieurs, nous ne le considérerons pas aussi longtemps que celui que nous imaginons qui a quelque chose de singulier. DÉMONSTRATION Sitôt que nous imaginons un objet que nous avons vu avec d’autres, il nous souvient aussi des autres (Prop. 18, p. II, voir aussi le Scolie), et ainsi de la considération de l’un nous tombons (...)
EIII - Proposition 12 ; EIII - Proposition 15 (et EIII - Proposition 15 - corollaire) ; EIII - Proposition 27.
Cette affection de l’Âme ou cette imagination d’une chose singulière, en tant qu’elle se trouve seule dans l’Âme, est appelée Étonnement ; si elle est provoquée par un objet dont nous avons peur, elle est dite Consternation, parce que l’Étonnement d’un mal tient l’homme à ce point en suspens dans la seule considération de ce mal qu’il est incapable de penser à d’autres objets, par où il (...)
EII - Proposition 19 ; EII - Proposition 23.
EIII - Proposition 11 - scolie.
Quand l’Âme se considère elle-même et considère sa puissance d’agir, elle est joyeuse ; et d’autant plus qu’elle s’imagine elle-même et imagine sa puissance d’agir plus distinctement. DÉMONSTRATION L’homme ne se connaît pas lui-même, sinon par les affections de son Corps et leurs idées (Prop. 19 et 23, p. II). Quand donc il arrive que l’Âme peut se considérer elle-même, par cela même elle est supposée passer à une perfection (...)
EIII - Proposition 27 ; EIII - Proposition 29 - scolie.
Cette joie est de plus en plus alimentée à mesure que l’homme imagine davantage qu’il est loué par d’autres. Car plus il imagine qu’il est loué par d’autres, plus grande est la Joie dont il imagine que les autres sont affectés par lui, et cela avec l’accompagnement de l’idée de lui-même (Scolie de la Prop. 29) ; et ainsi (Prop. 27) lui-même est affecté d’une Joie plus grande qu’accompagne l’idée de lui-même.
Hæc lætitia magis magisque fovetur quo (...)
EIII - Proposition 7.
L’Âme s’efforce d’imaginer cela seulement qui pose sa propre puissance d’agir. DÉMONSTRATION L’effort de l’Âme ou sa puissance est l’essence même de cette Âme (Prop. 7) ; or l’essence de l’Âme (comme il est connu de soi) affirme cela seulement que l’Âme est et peut ; mais non ce qu’elle n’est pas et ne peut pas ; et ainsi elle s’efforce d’imaginer cela seulement qui affirme ou pose sa propre puissance d’agir. C.Q.F.D.
Mens ea tantum imaginari conatur quæ ipsius agendi potentiam ponunt. (...)
EIII - Proposition 11 - scolie ; EIII - Proposition 54.
Quand l’Âme imagine son impuissance, elle est contristée par cela même. DÉMONSTRATION L’essence de l’Âme affirme cela seulement que l’Âme est et peut, autrement dit il est de la nature de l’Âme d’imaginer seulement ce qui pose sa puissance d’agir (Prop. préc.). Quand donc nous disons que l’Âme, tandis qu’elle se considère elle-même, imagine son impuissance, nous ne disons rien d’autre sinon que, tandis que l’Âme s’efforce d’imaginer quelque chose qui (...)
EIII - Proposition 27 ; EIII - Proposition 29 - scolie ; EIII - Proposition 53 - corollaire.
EIII - Proposition 55
Cette tristesse est de plus en plus alimentée, si on imagine qu’on est blâmé par d’autres ; ce qui se démontre de la même manière que le Corollaire de la Proposition 53]. [*]
EIII - Proposition 55 - corollaire - scolie
Hæc tristitia magis ac magis fovetur si se ab aliis vituperari imaginatur ; quod eodem modo demonstratur ac corollarium propositionis 53 (...)
EII - Proposition 40 - scolie 1.
EIII - Proposition 24 - scolie ; EIII - Proposition 28 ; EIII - Proposition 32 - scolie ; EIII - Proposition 53.
Cette tristesse qu’accompagne l’idée de notre faiblesse s’appelle Humilité. La Joie qui naît de la considération de nous, Amour-propre ou Contentement de soi. Et comme elle se renouvelle toutes les fois que l’homme considère ses propres vertus ou sa puissance d’agir, il arrive par là que chacune s’empresse à narrer ses faits et gestes et à étaler les (...)
EIII - Proposition 9 - scolie ; EIII - Proposition 11 - scolie ; EIII - Proposition 13 - scolie ; EIII - Proposition 24 - scolie.
Nul ne porte envie pour sa vertu à un autre qu’à un pareil. DÉMONSTRATION L’Envie est la Haine elle-même (Scolie de la Prop. 24), c’est-à-dire une Tristesse (Scolie de la Prop. 13), en d’autres termes (Scolie de la Prop. 11) une Affection par laquelle la puissance d’agir d’un homme ou son effort est réduit. Mais l’homme (Scolie de la Prop. 9) ne s’efforce vers une action (...)
EIII - Proposition 52 - scolie ; EIII - Proposition 55 - corollaire - scolie - corollaire.
Puis donc que nous vénérons un homme, disions-nous plus haut dans le Scolie de la Proposition 52, parce que nous voyons avec étonnement sa prudence, son courage, etc., cela a lieu (comme le montre la Prop. préc.) parce que nous imaginons que ces vertus lui appartiennent de façon singulière et n’en faisons pas des manières d’être communes de notre nature ; et de la sorte nous ne les lui envions pas plus qu’aux (...)
EII - Proposition 17 (et EII - Proposition 17 - scolie) ; EII - Proposition 40 - scolie 1.
EIII - Proposition 1 ; EIII - Proposition 3 ; EIII - Proposition 9 - scolie ; EIII - Proposition 11 - scolie.
Il y a autant d’espèces de Joie, de Tristesse et de Désir et conséquemment de toutes les Affections qui en sont composées comme la Fluctuation de l’Âme, ou en dérivent comme l’Amour, la Haine, l’Espoir, la Crainte, etc., qu’il y a d’espèces d’objets par où nous sommes affectés. DÉMONSTRATION La Joie (...)
EIII - Proposition 56.
Parmi ces espèces d’affections, qui (Prop. préc.) doivent être très nombreuses, les notoires sont la Gourmandise, l’Ivrognerie, la Lubricité, l’Avarice et l’Ambition, lesquelles ne sont que des désignations de l’Amour ou du Désir expliquant la nature de l’une et l’autre affections par les objets où elles se rapportent. Par Gourmandise, Ivrognerie, Lubricité, Avarice et Ambition, nous n’entendons rien d’autre en effet qu’un Amour ou un Désir immodéré de la chère, de la boisson, du (...)
EII - Proposition 13 - (Lemme 3 - Axiome 1).
EIII - Proposition 9 - scolie ; EIII - Proposition 11 (et EIII - Proposition 11 - scolie).
Une affection quelconque de chaque individu diffère de l’affection d’un autre, autant que l’essence de l’un diffère de l’essence de l’autre. DÉMONSTRATION Cette proposition est évidente par l’Axiome 1 qui se voit après le Lemme 3 faisant suite à la Proposition 13, partie II. Nous la démontrerons, néanmoins, par les Définitions des trois affections primitives. (...)
Il suit de là que les Affections des vivants que l’on dit privés de raison (nous ne pouvons douter en effet que les animaux ne sentent, une fois connue l’origine de l’Âme), diffèrent des affections des hommes autant que leur nature diffère de l’humaine. Le cheval et l’homme sans doute sont emportés par la Lubricité de procréer ; mais le premier par une Lubricité de cheval, le second par une Lubricité d’homme. De même aussi les Lubricités et les Appétits des insectes, des poissons et des oiseaux, doivent (...)
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