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Articles

  • Chapitre Premier - Juillet 2006

    (1) Touchant le premier point, à savoir s’il est un Dieu, nous disons que cela peut être démontré.
    I. - A priori de la façon suivante :
    1° Tout ce que nous connaissons clairement et distinctement comme appartenant à la nature d’une chose, nous pouvons aussi l’affirmer avec vérité de la chose.
    Or, que l’existence appartient à la nature de Dieu, nous pouvons le percevoir clairement et distinctement.
    Donc :
    (2) 2° Ou encore ainsi : les essences des choses sont de toute éternité et resteront (...)

  • Chapitre II - Juillet 2006

    (1) Après avoir démontré précédemment que Dieu est, il est temps maintenant de faire voir ce qu’il est. Il est, disons-nous, un être duquel tout, ou des attributs infinis sont affirmés, attributs dont chacun est en son genre infiniment parfait.
    (2) Pour exprimer clairement notre pensée sur ce point, nous devons énoncer d’abord les quatre propositions suivantes :
    1. Aucune substance finie n’existe, mais chaque substance doit être en son genre infiniment parfaite, c’est-à-dire que, dans l’entendement (...)

  • Dialogue - Juillet 2006

    (1) L’Amour. - Je vois, frère, que mon être et ma perfection dépendent entièrement de ta perfection ; et comme la perfection de l’objet que tu as conçu est ta perfection et que de ta perfection à son tour provient la mienne, dis-moi donc, je te prie, si tu as conçu un être qui soit souverainement parfait, ne pouvant être limité par aucun autre, et dans lequel je sois aussi compris.
    (2) L’Entendement. - Je ne considère pour ma part la Nature pas autrement que dans sa totalité, comme infinie et (...)

  • Second dialogue - Juillet 2006

    (1) Érasme. - Je t’ai entendu dire, Théophile, que Dieu est cause de toutes choses ; et avec cela qu’il ne peut être une cause d’autre sorte qu’une cause Immanente. S’il est ainsi cause immanente de toutes choses comment peux-tu donc l’appeler une cause éloignée ? car cela est impossible à une cause immanente.
    (2) Théophile. - Si je dis que Dieu est une cause éloignée, c’est seulement en ayant égard aux choses que Dieu [n’] a [pas] produites immédiatement par sa seule existence, indépendamment de toutes (...)

  • Chapitre III - Juillet 2006

    (1) Nous commencerons maintenant à traiter de ces attributs que nous avons appelés des Propres et en premier lieu de ce que Dieu est cause de tout.
    Nous avons déjà dit ci-dessus comment une substance ne peut produire l’autre et que Dieu est un être duquel tous les attributs sont affirmés. D’où suit clairement que toutes autres choses ne peuvent en aucune façon exister ni être conçues sans Dieu et hors de lui. C’est pourquoi nous avons toute raison de dire que Dieu est cause de tout.
    (2) Comme on a (...)

  • Chapitre IV - Juillet 2006

    (1) Que Dieu puisse ne pas faire ce qu’il fait, nous le nions, et nous démontrerons cela aussi quand nous traiterons de la Prédestination, et nous ferons voir alors que toutes choses dépendent nécessairement de leurs causes.
    (2) Cela d’ailleurs se démontre encore par la perfection de Dieu, puisqu’il est vrai sans aucun doute que Dieu peut produire toute chose aussi parfaite qu’elle est conçue dans son Idée ; et pareillement des choses conçues par lui ne peuvent pas être conçues par lui plus parfaites (...)

  • Chapitre V - Juillet 2006

    (1) Le deuxième attribut que nous appelons un propre à lui appartenant est la Providence ; laquelle n’est pas autre chose pour nous que la tendance, que nous trouvons dans la nature entière, et dans les choses particulières, ayant pour objet le maintien et la conservation de leur être propre. Car il est évident qu’aucune chose ne peut par sa propre nature tendre à l’anéantissement d’elle-même, mais qu’au contraire chaque chose a en elle-même une tendance à se maintenir dans le même état et à s’élever à (...)

  • Chapitre VI - Juillet 2006

    (1) Le troisième attribut [propre] est, disons-nous la prédestination divine.
    1° Nous avons démontré précédemment que Dieu ne peut pas omettre de faire ce qu’il fait ; qu’effectivement il a créé toute chose si parfaite, qu’elle ne peut l’être davantage.
    2° En outre qu’aucune chose ne peut exister ni être conçue sans lui.
    (2) Il faut examiner maintenant s’il y a dans la Nature des choses contingentes, c’est-à-dire s’il y a des choses qui peuvent être et aussi ne pas être. D’autre part, s’il existe une (...)

  • Chapitre VII - Juillet 2006

    (1) Nous commencerons maintenant à parler des attributs qui sont généralement attribués à Dieu et cependant ne lui appartiennent pas et aussi de ceux par lesquels on cherche, mais vainement, à définir Dieu ; et en même temps des règles de la vraie définition.
    (2) Pour faire cela, nous ne nous occuperons guère des représentations que les hommes ont généralement de Dieu ; mais nous examinerons seulement en bref ce que les Philosophes savent en dire. Ces derniers donc ont défini Dieu comme étant un être (...)

  • Chapitre VIII - Juillet 2006

    Chapitre VII
    Avant de passer à quelque autre sujet, nous diviserons maintenant brièvement la Nature totale, savoir en Nature naturante et Nature naturée.
    Par Nature naturante nous entendons un être que par lui-même, sans avoir besoin d’aucune autre chose que lui-même (tels les attributs que nous ayons jusqu’ici signalés), nous concevons clairement et distinctement, lequel être est Dieu. De même aussi les Thomistes ont entendu Dieu par là ; toutefois leur Nature naturante était un être (ainsi (...)

  • Chapitre IX - Juillet 2006

    (1) Pour ce qui touche maintenant la Nature naturée universelle ou les modes ou créatures qui dépendent immédiatement de Dieu ou sont créés immédiatement par lui, nous n’en connaissons pas plus de deux, savoir le mouvement dans la matière et l’entendement dans la chose pensante. Desquels nous disons qu’ils ont été de toute éternité, et resteront immuables dans toute l’éternité. Œuvre aussi grande vraiment qu’il convenait à la grandeur de l’ouvrier.
    (2) Pour ce qui concerne le Mouvement en particulier, comme (...)

  • Chapitre X - Juillet 2006

    (1) Pour dire une fois brièvement ce qu’est en lui-même le bien et le mal, nous commencerons ainsi : certaines choses sont dans notre entendement et non dans la Nature ; elles ne sont ainsi que notre œuvre propre et ne servent qu’à concevoir distinctement les choses ; parmi elles nous comprenons toutes les relations qui ont trait à différentes choses et nous les appelons Êtres de Raison.
    (2) La question se pose maintenant ; le bien et le mal appartiennent-ils aux Êtres de Raison ou aux Êtres Réels (...)