à Monsieur Benoît de Spinoza, Henri Oldenburg.
RÉPONSE A LA PRÉCÉDENTE
Dans votre dernière lettre datée du 7 février, il y a encore quelques passages qui me semblent mériter un examen sévère. Vous me dites qu’un homme ne peut se plaindre de ce que Dieu lui ait refusé la connaissance vraie de Dieu et des forces suffisantes pour éviter les péchés, puisque rien n’appartient à la nature de chaque chose que ce qui suit nécessairement de sa cause. Je réponds : puisque Dieu, créateur des hommes, les a formés à (...)
Au très noble et savant Henri Oldenburg, B. de Spinoza.
RÉPONSE A LA PRÉCÉDENTE
Monsieur,
Ce que j’ai dit dans ma lettre précédente, que nous sommes inexcusables devant Dieu parce que nous sommes au pouvoir de Dieu comme l’argile dans la main du potier, doit être entendu en ce sens que personne ne peut adresser de reproches à Dieu parce que Dieu lui a donné une nature faible ou une âme sans vigueur. Comme il serait absurde en effet que le cercle se plaignît parce que Dieu ne lui a pas donné les (...)
à Monsieur B. de Spinoza, Henri Oldenburg.
εὖ πράττειν
RÉPONSE A LA LETTRE LXXV
Vous avez touché juste : la raison pour laquelle je ne voudrais pas que cette nécessité fatale de toutes choses fût admise par le vulgaire, c’est la crainte que j’ai que la vertu n’ait à en souffrir et que les récompenses et les peines ne perdent toute valeur. Les explications contenues à ce sujet dans votre dernière lettre ne me paraissent pas encore concluantes et ne donnent pas apaisement à l’esprit. Si, dans toutes nos (...)
Au très noble et très savant Henri Oldenburg,
B. de Spinoza.
RÉPONSE A LA PRÉCÉDENTE
Monsieur,
Je vois enfin quelle est cette thèse que vous me demandiez de ne pas divulguer, mais comme elle est le fondement principal de toutes les théories contenues dans le Traité que j’avais dessein de publier, je veux expliquer en quelle manière j’affirme la nécessité fatale de toutes choses et de toutes actions. Je ne soumets Dieu à aucun fatum, mais je conçois toutes choses comme suivant avec une nécessité (...)
à Monsieur B. de Spinoza,
Henri Oldenburg.
RÉPONSE A LA PRÉCÉDENTE.
Vous me reprochez ma brièveté excessive, je vais cette fois réparer ma faute en étant trop long. Ainsi que je le vois par votre lettre, vous vous attendiez que je fisse connaître par une lettre celles de vos opinions qui semblent ruiner la pratique de la piété chez vos lecteurs. Je vous dirai ce qui les choque le plus. Vous semblez introduire une nécessité fatale en toutes choses et dans toutes les actions, et les gens se disent (...)
Au très noble et savant Henri Oldenburg,
B. de Spinoza.
RÉPONSE A LA LETTRE LXXI
J’ai reçu samedi dernier seulement votre courte lettre du 15 novembre. Vous vous contentez d’indiquer les passages du Traité théologico-politique qui ont choqué les lecteurs. J’espérais cependant apprendre quelles sont les opinions qui leur semblent, ainsi que vous m’en aviez averti, ruiner la pratique de la piété. Mais pour vous exprimer ouvertement ma pensée sur les trois chefs que vous notez, je vous dirai que (...)
À Monsieur B. de Spinoza, Henri Oldenburg.
Autant que je puis en juger par votre dernière lettre, l’édition du livre que vous destiniez au public, est en péril. Je ne puis qu’approuver votre décision d’éclaircir et d’adoucir les passages du Traité théologico-politique qui semblent pouvoir choquer les lecteurs. Ce sont, en premier lieu, à ce que je pense, ceux dans lesquels il est parlé de Dieu et de la nature en termes ambigus qui vous exposent au reproche, que beaucoup vous adressent, de confondre Dieu (...)
Au très noble et très savant Henri Oldenburg, B. de Spinoza.
RÉPONSE A LA LETTRE LXII
Monsieur,
Au moment où j’ai reçu votre lettre du 22 juillet, je suis parti pour Amsterdam pour faire imprimer le livre dont je vous avais parlé dans ma lettre antérieure. Tandis que je m’occupais de cette affaire, le bruit se répandit partout qu’un livre de moi était sous presse où je m’efforçais de montrer qu’il n’y avait pas de Dieu, et quantité de gens ajoutaient foi à ce bruit. Quelques théologiens (peut-être les (...)
à Monsieur B. de Spinoza,
Henri Oldenburg.
Je ne veux pas, Monsieur, que le commerce épistolaire si heureusement rétabli entre nous souffre une interruption par ma négligence à m’acquitter d’un devoir amical. Votre réponse du 5 juillet m’a appris que vous aviez dans l’esprit de publier votre Traité en cinq parties. Permettez-moi donc de vous engager, dans la sincérité de mon affection, à n’y rien mêler qui ait l’air de compromettre la pratique de la vertu religieuse, tenant compte surtout de ce que ce (...)
Au très célèbre B. de Spinoza,
Henri Oldenburg.
Je ne veux pas laisser échapper la bonne occasion que m’offre le départ pour la Hollande du très savant M. Bourgeois, docteur en médecine de Caen qui appartient à la religion réformée, pour vous faire savoir que je vous ai, il y a quelques semaines, écrit pour vous remercier de l’envoi de votre Traité, mais que je doute que mes lettres vous soient régulièrement parvenues. Je vous y exposais mon sentiment sur votre ouvrage ; l’ayant depuis repris et examiné (...)
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Dernière mise à jour : mardi 8 septembre 2020