EII - Proposition 12 ; EII - Proposition 13 - (Postulat 3) ; EII - Proposition 13 - (Postulat 6).
L’Âme humaine est apte à percevoir un très grand nombre de choses et d’autant plus que son corps peut être disposé d’un plus grand nombre de manières. DÉMONSTRATION Le Corps humain, en effet (Post. 3 et 6) est affecté par les corps extérieurs d’un très grand nombre de manières et est disposé de façon à affecter les corps extérieurs d’un très grand nombre de manières. Mais tout ce qui arrive dans le Corps (...)
EII - Proposition 7 ; EII - Proposition 8 - corollaire ; EII - Proposition 13 (et EII - Proposition 13 - (Postulat 1)).
L’idée qui constitue l’être formel de l’Âme humaine n’est pas simple, mais composée d’un très grand nombre d’idées. DÉMONSTRATION L’idée qui constitue l’être formel de l’Âme humaine est l’idée du Corps (Prop. 13), lequel (Post. 1) est composé d’un très grand nombre d’Individus très composés. Or de chaque Individu composant le Corps, une idée est nécessairement donnée en Dieu (Coroll. de la (...)
EI - Axiome 4.
EII - Proposition 13 - (Lemme 3 - Axiome 1).
L’idée de l’affection qu’éprouve le Corps humain, quand il est affecté d’une manière quelconque par les corps extérieurs, doit envelopper la nature du Corps humain et eu même temps celle du corps extérieur. DÉMONSTRATION Toutes les manières en effet dont un corps est affecté suivent de la nature du corps affecté et en même temps de celle du corps qui l’affecte (Ax. 1 à la suite du Coroll. du Lemme III) ; donc leur idée (Ax. 4, p. I) enveloppera (...)
EII - Proposition 16
Il suit de là : 1° que l’Âme humaine perçoit, en même temps que la nature de son propre corps, celle d’un très grand nombre d’autres corps. [*]
EII - Proposition 16 - corollaire 2
Hinc sequitur primo mentem humanam plurimorum corporum naturam una cum sui corporis natura percipere.
EI - Appendice (français).
EII - Proposition 16 - corollaire 1
Il suit : 2° que les idées des corps extérieurs que nous avons indiquent plutôt l’état de notre propre Corps que la nature des corps extérieurs ; ce que j’ai expliqué par beaucoup d’exemples dans l’Appendice de la première partie. [*]
EII - Proposition 17
Sequitur secundo quod ideæ quas corporum externorum habemus, magis nostri corporis constitutionem quam corporum externorum naturam indicant ; quod in appendice partis primæ multis (...)
EII - Proposition 12 ; EII - Proposition 16 (et EII - Proposition 16 - corollaire 1).
Si le Corps humain est affecté d’une manière qui enveloppe la nature d’un Corps extérieur, l’Âme humaine considérera ce corps extérieur comme existant en acte, ou comme lui étant présent, jusqu’à ce que le Corps soit affecté d’une affection qui exclue l’existence ou la présence de ce même corps extérieur. DÉMONSTRATION Cela est évident, car, aussi longtemps que le Corps humain est ainsi affecté, l’Âme humaine (Prop. 12) (...)
EII - Proposition 12 ; EII - Proposition 13 - (Lemme 3 - Axiome 2) ; EII - Proposition 13 - (Postulat 5) ; EII - Proposition 17.
Si le Corps humain a été affecté une fois par des corps extérieurs, l’Âme pourra considérer ces corps, bien qu’ils n’existent pas et ne soient pas présents, comme s’ils étaient présents. DÉMONSTRATION Tandis que des corps extérieurs déterminent les parties fluides du Corps humain à venir frapper contre les parties molles, les surfaces de ces dernières sont changées (Postulat 5) (...)
EI - Définition 7.
EII - Proposition 13 - corollaire ; EII - Proposition 16 - corollaire 2 ; EII - Proposition 17 - corollaire.
Nous voyons ainsi comment il se peut faire que nous considérions ce qui n’est pas comme s’il était présent, ce qui arrive souvent. Et il est possible que cela provienne d’autres causes, mais il me suffit d’en avoir montré une seule par laquelle je puisse expliquer la chose comme si je l’eusse démontrée par sa vraie cause ; je ne crois cependant pas m’être beaucoup écarté de (...)
EII - Proposition 17 - corollaire.
Si le corps humain a été affecté une fois par deux ou plusieurs corps simultanément sitôt que l’Âme imaginera plus tard l’un d’eux, il lui souviendra aussi des autres. DÉMONSTRATION L’Âme (Coroll. préc.) imagine un corps par ce motif que le Corps humain est affecté et disposé par les vestiges d’un corps extérieur de la même manière qu’il a été affecté, quand certaines de ses parties ont reçu une impulsion de ce corps extérieur lui-même ; mais (par hypothèse) le Corps a dans (...)
EII - Proposition 16.
Nous connaissons clairement par là ce qu’est la Mémoire. Elle n’est rien d’autre en effet qu’un certain enchaînement d’idées, enveloppant la nature de choses extérieures au Corps humain, qui se fait suivant l’ordre et l’enchaînement des affections de ce Corps. Je dis : 1° que c’est un enchaînement de ces idées seulement qui enveloppent la nature de choses extérieures au Corps humain, non d’idées qui expliquent la nature de ces mêmes choses, car ce sont, en réalité (Prop. 16), des (...)
EII - Proposition 7 ; EII - Proposition 9 ; EII - Proposition 11 - corollaire ; EII - Proposition 12 ; EII - Proposition 13 (et EII - Proposition 13 - (Postulat 4)) ; EII - Proposition 16 ; EII - Proposition 17.
L’Âme humaine ne connaît le Corps humain lui-même et ne sait qu’il existe que par les idées des affections dont le Corps est affecté. DÉMONSTRATION L’Âme humaine, en effet, est l’idée même ou la connaissance du Corps humain (Prop. 13) qui est en Dieu (Prop. 9) en tant qu’on le considère comme (...)
EII - Proposition 1 ; EII - Proposition 3 ; EII - Proposition 7 ; EII - Proposition 9 ; EII - Proposition 11.
De l’Âme humaine aussi une idée ou connaissance est donnée en Dieu, laquelle suit en Dieu de la même manière et se rapporte à Dieu de la même manière que l’idée ou connaissance du Corps humain. DÉMONSTRATION La pensée est un attribut de Dieu (Prop. 1), et ainsi (Prop. 3), tant de lui-même que de toutes ses affections et conséquemment aussi de l’Âme humaine (Prop. 11), une idée doit être donnée (...)
EII - Proposition 12 ; EII - Proposition 13.
Cette idée de l’Âme est unie à l’Âme de la même manière que l’Âme elle-même est unie au Corps. DÉMONSTRATION Nous avons déduit que l’Âme est unie au Corps de ce que le Corps est l’objet de l’Âme (voir Prop. 12 et 13), et par suite l’idée de l’Âme doit être unie avec son objet pour la même raison, c’est-à-dire doit être unie avec l’âme elle-même de la même manière que l’Âme est unie au Corps. C.Q.F.D.
Hæc mentis idea eodem modo unita est menti ac ipsa mens unita est (...)
EII - Proposition 7 - scolie ; EII - Proposition 13.
Cette proposition se connaît beaucoup plus clairement par ce qui est dit dans le Scolie de la Proposition 7 ; là, en effet, nous avons montré que l’idée du Corps et le Corps, c’est-à-dire (Prop. 13) l’Âme et le Corps, sont un seul et même Individu qui est conçu tantôt sous l’attribut de la Pensée, tantôt sous celui de l’Étendue ; c’est pourquoi l’idée de l’Âme et l’Âme elle-même sont une seule et même chose qui est conçue sous un seul et même attribut, (...)
EII - Proposition 1 ; EII - Proposition 3 ; EII - Proposition 7 ; EII - Proposition 9 ; EII - Proposition 11 (et EII - Proposition 11 - corollaire) ; EII - Proposition 12 ; ; EII - Proposition 20 ; EII - Proposition 21.
L’Âme humaine perçoit non seulement les affections du Corps, mais aussi les idées de ces affections. DÉMONSTRATION Les idées des idées des affections suivent en Dieu de la même manière et se rapportent à Dieu de la même manière que les idées mêmes des affections ; cela se démontre (...)
EII - Proposition 11 - corollaire ; EII - Proposition 13 ; EII - Proposition 16 ; EII - Proposition 19 ; EII - Proposition 20 ; EII - Proposition 22.
L’Âme ne se connaît elle-même qu’en tant qu’elle perçoit les idées des affections du Corps. DÉMONSTRATION L’idée de l’Âme ou sa connaissance suit en Dieu (Prop. 20) de la même manière et se rapporte à Dieu de la même manière que l’idée ou connaissance du Corps. Puisque maintenant (Prop. 19) l’Âme humaine ne connaît que le Corps humain lui-même ; c’est-à-dire, (...)
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Dernière mise à jour : mardi 8 septembre 2020