EV - Proposition 8.
Plus il y a de choses auxquelles se rapporte une image, plus elle est fréquente, c’est-à-dire plus souvent elle devient vive et plus elle occupe l’esprit. DÉMONSTRATION Plus il y a de choses en effet auxquelles se rapporte une image ou une affection, plus il y a de causes par où elle peut être excitée et alimentée, causes que l’Âme (par hypothèse) considère toutes à la fois en vertu même de l’affection ; et ainsi l’affection est d’autant plus fréquente, c’est-à-dire d’autant plus (...)
EII - Proposition 18 ; EII - Proposition 40 - scolie 2.
EV - Proposition 11.
Les images des choses se joignent plus facilement aux images se rapportant aux choses connues clairement et distinctement qu’aux autres. DÉMONSTRATION Les choses connues clairement et distinctement sont ou bien des propriétés communes des choses ou ce qui s’en déduit (Voir Déf. de la Raison dans le Scolie 2 de la Prop. 40, p. II), et en conséquence sont (Prop. préc.) plus souvent imaginées par nous ; il nous sera donc (...)
EII - Proposition 18.
EII - Proposition 16 - corollaire 1
Plus il y a de choses auxquelles est jointe une image, plus souvent elle devient vive. DÉMONSTRATION
Plus il y a de choses en effet auxquelles une image est jointe, plus (Prop. 18 p. II) il y a de causes pouvant l’exciter. C.Q.F.D. [*]
EV - Proposition 14
Quo imago aliqua pluribus aliis juncta est, eo sæpius viget. DEMONSTRATIO :
Nam quo imago aliqua pluribus aliis juncta est, eo (per propositionem 18 partis II) plures causæ (...)
EI - Proposition 15.
EV - Proposition 4.
L’Âme peut faire en sorte que toutes les affections du Corps, c’est-à-dire toutes les images des choses se rapportent à l’idée de Dieu. DÉMONSTRATION Il n’est point d’affections du Corps dont l’Âme ne puisse former un concept clair et distinct (Prop. 4) ; elle peut donc (Prop. 15, p. I) faire en sorte que toutes se rapportent à l’idée de Dieu. C.Q.F.D.
Mens efficere potest ut omnes corporis affectiones seu rerum imagines ad Dei ideam referantur. DEMONSTRATIO : (...)
EIII - Proposition 53 ; EIII - Définitions des affects - 06.
EV - Proposition 14.
Qui se connaît lui-même, et connaît ses affections clairement et distinctement, aime Dieu et d’autant plus qu’il se connaît plus et qu’il connaît plus ses affections. DÉMONSTRATION Qui se connaît lui-même et connaît ses affections clairement et distinctement, est joyeux (Prop. 53, p. III), et cela avec l’accompagnement de l’idée de Dieu (Prop. préc.) ; et, par suite (Déf. 6 des Aff.), il aime Dieu et (pour la même raison) (...)
EV - Proposition 11 ; EV - Proposition 14 ; EV - Proposition 15.
EV - Proposition 15
Cet amour envers Dieu doit tenir dans l’âme la plus grande place. DÉMONSTRATION
Cet amour en effet est joint à toutes les affections du corps (Prop. 14) et alimenté par toutes (Prop. 15) ; par suite (Prop. 11), il doit tenir dans l’âme la plus grande place. C.Q.F.D. [*]
EV - Proposition 17
Hic erga Deum amor mentem maxime occupare debet. DEMONSTRATIO :
Est enim hic amor junctus omnibus corporis (...)
EI - Proposition 20 - corollaire 2.
EII - Définition 4 ; EII - Proposition 32.
EIII - Définitions des affects - 02 ; EIII - Définitions des affects - 03 ; Ethique III - Définition générale des affects.
Dieu n’a point de passions et n’éprouve aucune affection de Joie ou de tristesse. DÉMONSTRATION Toutes les idées en tant qu’elles se rapportent à Dieu, sont vraies (Prop. 32, p. II), c’est-à-dire (Défin. 4, p. II) adéquates ; et ainsi (Défin. gén. des Aff.) Dieu est sans passions. De plus, Dieu ne peut (...)
EIII - Définitions des affects - 06 ; EIII - Définitions des affects - 07.
EV - Proposition 17.
EV - Proposition 17
Dieu, à parler proprement, n’a d’amour ni de haine pour personne. Car Dieu (Prop. préc.) n’éprouve aucune affection de Joie ni de Tristesse, et conséquemment (Déf. 6 et 7 des Aff.) n’a d’amour ni de haine pour personne. [*]
EV - Proposition 18
Deus proprie loquendo neminem amat neque odio habet. Nam Deus (per propositionem præcedentem) nullo lætitiæ neque tristitiæ affectu (...)
EII - Proposition 46 ; EII - Proposition 47.
EIII - Proposition 3 ; EIII - Proposition 59 ; EIII - Définitions des affects - 07.
Nul ne peut avoir Dieu en haine. DÉMONSTRATION L’idée de Dieu qui est en nous, est adéquate et parfaite (Prop. 46 et 47, p. II), par suite dans la mesure où nous considérons Dieu, nous sommes actifs (Prop. 3, p. III) et, en conséquence (Prop. 59, p. III), il ne peut y avoir de Tristesse qu’accompagne l’idée de Dieu, c’est-à-dire (Déf. 7 des Aff.) nul ne peut avoir Dieu en (...)
EV - Proposition 18
L’Amour envers Dieu ne peut se tourner en haine. [*]
EV - Proposition 18 - scolie
Amor erga Deum in odium verti nequit.
EIII - Proposition 59.
EV - Proposition 3.
Quand nous concevons Dieu comme la cause de toutes choses, peut-on objecter, nous considérons par cela même Dieu comme la cause de la Tristesse. Je réponds que dans la mesure où nous connaissons les causes de la Tristesse, elle cesse (Prop. 3) d’être une passion, c’est-à-dire (Prop. 59, p. III) cesse d’être une Tristesse ; et ainsi, dans la mesure où nous connaissons que Dieu est cause de la Tristesse, nous sommes joyeux.
At objici potest quod dum Deum (...)
EIII - Proposition 19 ; EIII - Proposition 28.
EV - Proposition 17 - corollaire.
Qui aime Dieu, ne peut faire effort pour que Dieu l’aime à son tour. DÉMONSTRATION Si un homme faisait un tel effort, il désirerait donc (Coroll. de la Prop. 17) que Dieu, qu’il aime, ne fût pas Dieu, et en conséquence (Prop. 19, p. III) désirerait être contristé, ce qui (Prop. 28, p. III) est absurde. Donc qui aime Dieu, etc. C.Q.F.D.
Qui Deum amat, conari non potest ut Deus ipsum contra amet. DEMONSTRATIO : Si homo (...)
EIII - Proposition 31 ; EIII - Proposition 35 - scolie ; EIII - Définitions des affects - 23.
EIV - Proposition 28 ; EIV - Proposition 36 ; EIV - Proposition 37.
EV - Proposition 18.
Cet Amour envers Dieu ne peut être gâté ni par une affection d’Envie ni par une affection de Jalousie ; mais il est d’autant plus alimenté que nous imaginons plus d’hommes joints à Dieu par le même lien d’Amour. DÉMONSTRATION Cet Amour envers Dieu est le bien suprême, que nous pouvons appéter suivant le commandement de (...)
EII - Proposition 45 ; EII - Proporition 47 - scolie.
EIII - Proposition 1 ; EIII - Proposition 3.
EIV - Proposition 5.
EV - Proposition 2 ; EV - Proposition 3 ; EV - Proposition 4 - scolie ; EV - Proposition 7 ; EV - Proposition 9 ; EV - Proposition 10 - scolie ; EV - Proposition 11 ; EV - Proposition 12 ; EV - Proposition 13 ; EV - Proposition 14 ; EV - Proposition 15 ; EV - Proposition 16.
Nous pouvons montrer de la même manière qu’il n’y a aucune affection directement contraire à cet (...)
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Dernière mise à jour : mardi 8 septembre 2020