Mais il n’est pas du tout nécessaire non plus que nous en connaissions la succession, puisque les essences des choses singulières soumises au changement ne doivent pas être tirées de cette succession, c’est-à-dire de leur ordre d’existence, lequel ne nous offre rien d’autre que des dénominations extrinsèques, des relations ou, au plus, des circonstances, toutes choses bien éloignées de l’essence intime des choses. Cette essence, au contraire, doit être acquise des choses fixes et éternelles et aussi des (...)
Il est à noter toutefois que, par la suite des causes et des choses réelles, je n’entends pas ici la succession des choses singulières soumises au changement, mais seulement la suite des choses fixes et éternelles. Pour ce qui touche en effet la suite des choses singulières soumises au changement, il serait impossible à la faiblesse humaine de la saisir, tant à cause de leur multitude supérieure à tout nombre, qu’à cause des circonstances infinies réunies dans une seule et même chose, circonstances (...)
Relativement à l’ordre maintenant et pour ordonner et unir toutes nos perceptions, il est requis et la raison demande, que nous cherchions, aussitôt qu’il se peut faire, s’il existe un Être, et en même temps quel il est, qui soit cause de toutes choses, de manière que son essence objective soit aussi cause de toutes nos idées, et alors notre esprit, comme je l’ai dit, reproduira la Nature aussi parfaitement que possible. Car il en possédera objectivement et l’essence et l’ordre et l’unité. Par là nous (...)
2002-2023 © Hyper-Spinoza - Tous droits réservés
Ce site est géré sous
SPIP 3.1.1 [22913]
et utilise le squelette
EVA-Web 4.2
Dernière mise à jour : mardi 8 septembre 2020