Vous êtes ici : Accueil > Hyper-Ethique > IV. Quatrième Partie : "De la servitude humaine, ou de la force des affects" (...) > De la servitude à la liberté : Propositions 38 à 73 > a - Typologie rationnelle des passions (en fonction de leur utilité, ou (...)

Articles

  • EIV - Proposition 38 - Juin 2004

    EII - Proposition 14.
    EIV - Proposition 26 ; EIV - Proposition 27.
    Ce qui dispose le Corps humain de façon qu’il puisse être affecté d’un plus grand nombre de manières ou le rend apte à affecter les corps extérieurs d’un plus grand nombre de manières, est utile à l’homme ; et d’autant plus utile que le Corps est par là rendu plus apte à être affecté et à affecter d’autres corps de plusieurs manières ; est nuisible au contraire ce qui diminue cette aptitude du Corps. DÉMONSTRATION Plus le Corps a d’aptitude (...)

  • EIV - Proposition 39 - Juin 2004

    EII - Proposition 13 - (Lemme 3 - Définition) ; EII - Proposition 13 - (Postulat 3) ; EII - Proposition 13 - (Postulat 4) ; EII - Proposition 13 - (Postulat 6).
    EIV - Préface ; EIV - Proposition 38.
    Ce qui fait que le rapport de mouvement et de repos que soutiennent les parties du Corps humain les unes avec les autres se conserve, est bon ; est mauvais au contraire ce qui fait que les parties du Corps humain ont les unes vis-à-vis des autres un autre rapport de repos et de mouvement. (...)

  • EIV - Proposition 39 - scolie - Juin 2004

    Combien cela peut nuire à l’Âme ou lui être utile cela sera expliqué dans la Cinquième Partie. Il faut, toutefois, noter ici que la mort du Corps, telle que je l’entends, se produit, quand ses parties sont disposées de telle sorte qu’un autre rapport de mouvement et de repos s’établisse entre elles. Je n’ose nier en effet que le Corps humain, bien que le sang continue de circuler et qu’il y ait en lui d’autres marques de vie, puisse néanmoins changer sa nature contre une autre entièrement différente. (...)

  • EIV - Proposition 40 - Juin 2004

    EIV - Proposition 26 ; EIV - Proposition 27 ; EIV - Proposition 35.
    Ce qui conduit les hommes vers la Société commune c’est-à-dire fait qu’ils vivent dans la concorde, est utile ; mauvais au contraire ce qui introduit la discorde dans la Cité. DÉMONSTRATION Ce qui fait que les hommes vivent dans la concorde, fait en même temps qu’ils vivent sous la conduite de la Raison (Prop. 35), et ainsi (Prop. 26 et 27) est bon ; est mauvais au contraire (pour la même raison) ce qui excite la discorde. (...)

  • EIV - Proposition 41 - Juin 2004

    EIII - Proposition 11 (et EIII - Proposition 11 - scolie).
    EIV - Proposition 38.
    La Joie n’est jamais mauvaise directement mais bonne ; la Tristesse, au contraire, est directement mauvaise. DÉMONSTRATION La Joie (Prop. 11, p. III, avec son Scolie) est une affection par où la puissance d’agir du Corps est accrue ou secondée ; la Tristesse, au contraire, une affection par où la puissance d’agir du Corps est diminuée ou réduite ; et, par suite (Prop. 38), la Joie est bonne directement, etc. C.Q.F.D. (...)

  • EIV - Proposition 42 - Juin 2004

    EIII - Proposition 11 (et EIII - Proposition 11 - scolie).
    EIV - Proposition 38 ; EIV - Proposition 39.
    La Gaieté ne peut avoir d’excès mais est toujours bonne ; au contraire, la Mélancolie est toujours mauvaise. DÉMONSTRATION La Gaieté (voir sa Déf. dans le Scolie de la Prop. 11, p. III) est une Joie qui, relativement au Corps, consiste en ce que toutes ses parties sont pareillement affectées ; c’est-à-dire (Prop. 11, p. III) que la puissance d’agir du Corps est accrue ou secondée de telle sorte (...)

  • EIV - Proposition 43 - Juin 2004

    EIII - Proposition 11 - scolie.
    EIV - Proposition 3 ; EIV - Proposition 5 ; EIV - Proposition 6 ; EIV - Proposition 38 ; EIV - Proposition 41.
    Le Chatouillement peut avoir de l’excès et être mauvais ; la Douleur peut être bonne dans la mesure où le Chatouillement, qui est une Joie, est mauvais. DÉMONSTRATION Le Chatouillement est une Joie qui, relativement au Corps, consiste en ce qu’une de ses parties ou quelques-unes sont affectées plus que les autres (voir sa Déf. dans le Scolie de la Prop. (...)

  • EIV - Proposition 44 - Juin 2004

    EIII - Proposition 11 - scolie ; EIII - Proposition 37 ; EIII - Définitions des affects - 06.
    EIV - Proposition 6 ; EIV - Proposition 43.
    L’Amour et le Désir peuvent avoir de l’excès. DÉMONSTRATION Ce qu’on appelle Amour est une Joie (Déf. 6 des Affections) qu’accompagne l’idée d’une cause extérieure ; donc le Chatouillement (Scolie de la Prop. 11, p. III) qu’accompagne l’idée d’une cause extérieure est un Amour ; ainsi l’Amour peut avoir de l’excès (Prop. préc.). En outre, un Désir est d’autant plus (...)

  • EIV - Proposition 44 - scolie - Juin 2004

    La Gaieté, que j’ai dit être bonne, se conçoit plus facilement qu’on ne l’observe. Car les affections qui nous dominent chaque jour se rapportent la plupart du temps à quelque partie du Corps qui est affectée plus que les autres ; les affections ont ainsi pour la plupart de l’excès et retiennent l’Âme de telle sorte dans la considération d’un seul objet qu’elle ne puisse penser à d’autres. Bien que les hommes soient soumis à plusieurs affections enfin et qu’on en trouve rarement qui soient dominés par une (...)

  • EIV - Proposition 45 - Juin 2004

    EIII - Proposition 39.
    EIV - Proposition 37.
    EIV - Proposition 44 - scolie
    La Haine ne peut jamais être bonne. DÉMONSTRATION
    Nous nous efforçons de détruire l’homme que nous haïssons (Prop. 39, p. III), c’est-à-dire que nous nous efforçons à quelque chose qui est mauvais (Prop. 37). Donc, etc. C.Q.F.D. [*]
    EIV - Proposition 45 - scolie
    Odium nunquam potest esse bonum. DEMONSTRATIO :
    Hominem quem odimus destruere conamur (per propositionem 39 partis III) hoc est (per propositionem 37 hujus) (...)

  • EIV - Proposition 45 - scolie - Juin 2004

    EIV - Proposition 45
    On observera que, dans cette proposition et les suivantes, j’entends par Haine seulement la Haine envers les hommes. [*]
    EIV - Proposition 45 - corollaire 1
    Nota me hic et in sequentibus per odium illud tantum intelligere quod est erga homines.

  • EIV - Proposition 45 - corollaire 1 - Juin 2004

    EIII - Proposition 39.
    EIV - Proposition 37.
    EIV - Proposition 45 - scolie
    L’Envie, la Raillerie, le Mépris, la Colère, la Vengeance et les autres affections qui se ramènent à la Haine ou en naissent sont choses mauvaises ; ce qui est évident aussi par la Proposition 39, partie III, et la Proposition 37. [*]
    EIV - Proposition 45 - corollaire 2
    Invidia, irrisio, contemptus, ira, vindicta et reliqui affectus qui ad odium referuntur vel ex eodem oriuntur, mali sunt, quod etiam ex propositione (...)

  • EIV - Proposition 45 - corollaire 2 - Juin 2004

    EIII - Proposition 39.
    EIV - Proposition 37 - scolie 1 ; EIV - Proposition 37 - scolie 2.
    EIV - Proposition 45 - corollaire 1
    Tout ce que nous appétons par suite de ce que nous sommes affectés de Haine, est vilain, et injuste dans la Cité. Cela se voit aussi par la Proposition 39, partie III, ou par les définitions du vilain et de l’injuste dans les Scolies de la Proposition 37. [*]
    EIV - Proposition 45 - corollaire 2 - scolie
    Quicquid ex eo quod odio affecti sumus, appetimus, turpe et in (...)

  • EIV - Proposition 45 - corollaire 2 - scolie - Juin 2004

    EIV - Proposition 41 ; EIV - Proposition 45 - corollaire 1.
    Entre la Raillerie (que j’ai dit être mauvaise dans le Coroll. 1) et le rire, je fais une grande différence. Car le rire, comme aussi la plaisanterie, est une pure joie et, par suite, pourvu qu’il soit sans excès, il est bon par lui-même (Prop. 41). Seule assurément une farouche et triste superstition interdit de prendre des plaisirs. En quoi, en effet, convient-il mieux d’apaiser la faim et la soif que de chasser la mélancolie ? Telle (...)

  • EIV - Proposition 46 - Juin 2004

    EIII - Proposition 43 ; EIII - Proposition 44 ; EIII - Proposition 59 - scolie.
    EIV - Proposition 19 ; EIV - Proposition 37 ; EIV - Proposition 45 - corollaire 1.
    Qui vit sous la conduite de la Raison, s’efforce, autant qu’il peut, de compenser par l’Amour ou la Générosité, la Haine, la Colère, le Mépris qu’un autre a pour lui. DÉMONSTRATION Toutes les affections de Haine sont mauvaises (Coroll. 1 de la Prop. préc.) ; qui donc vit sous la conduite de la Raison, s’efforcera autant que possible de ne (...)

  • EIV - Proposition 46 - scolie - Juin 2004

    Qui veut venger ses offenses par une Haine réciproque, vit assurément misérable. Qui, au contraire, cherche à combattre victorieusement la Haine par l’Amour, combat certes dans la joie et la sécurité, résiste aussi facilement à plusieurs qu’à un seul et a besoin moins que personne du secours de la fortune. Pour ceux qu’il vainc la défaite est joyeuse, car ils ne sont point vaincus par manque de force, mais par une croissance de leurs forces ; tout cela suit si clairement des seules définitions de (...)

  • EIV - Proposition 47 - Juin 2004

    EIII - Définitions des affects - 12 ; EIII - Définitions des affects - 13.
    EIV - Proposition 41 ; EIV - Proposition 43.
    Les affections de l’Espoir et de la Crainte ne peuvent être bonnes par elles-mêmes. DÉMONSTRATION Il n’y a point d’affection d’Espoir et de Crainte sans Tristesse. Car la crainte est une Tristesse (Déf. 13 des Aff.) et il n’y a pas d’Espoir sans Crainte (Explication des Déf. 12 et 13 des Aff.) ; par suite (Prop. 41), ces affections ne peuvent pas être bonnes par elles-mêmes, mais en (...)

  • EIV - Proposition 47 - scolie - Juin 2004

    A cela s’ajoute que ces affections indiquent un manque de connaissance et une impuissance de l’Âme ; pour cette cause aussi la Sécurité, le Désespoir, l’Épanouissement et le Resserrement de conscience sont des signes d’impuissance intérieure. Bien que, en effet, la Sécurité et l’Épanouissement soient des affections de Joie, ils supposent cependant une Tristesse antécédente, à savoir l’Espoir et la Crainte. Plus donc nous nous efforçons de vivre sous la conduite de la Raison, plus nous faisons effort pour (...)

  • EIV - Proposition 48 - Juin 2004

    EIII - Définitions des affects - 21 ; EIII - Définitions des affects - 22.
    EIV - Proposition 26 ; EIV - Proposition 27.
    EIV - Proposition 47 - scolie
    Les affections de la Surestime et de la Mésestime sont toujours mauvaises. DÉMONSTRATION
    Ces affections en effet (Déf. 21 et 22 des Aff.) sont opposées à la Raison, elles sont donc mauvaises (Prop. 26 et 27). C.Q.F.D. [*]
    EIV - Proposition 49
    Affectus existimationis et despectus semper mali sunt. DEMONSTRATIO : (...)

  • EIV - Proposition 49 - Juin 2004

    EIII - Proposition 25 ; EIII - Proposition 41 - scolie ; EIII - Définitions des affects - 28 ; EIII - Définitions des affects - 30.
    La Surestime rend facilement orgueilleux l’homme qui est surestimé. DÉMONSTRATION Si nous voyons quelqu’un faire par amour de nous plus de cas qu’il n’est juste, nous en serons facilement glorieux (Scolie de la Prop. 41, p. III), c’est-à-dire que nous serons affectés d’une Joie (Déf. 30 des Aff.) ; et nous croirons facilement le bien que nous apprenons qui est dit de nous (...)

  • EIV - Proposition 50 - Juin 2004

    EIII - Proposition 27 - corollaire 3 ; EIII - Définitions des affects - 18.
    EIV - Proposition 27 ; EIV - Proposition 37 ; EIV - Proposition 41.
    La Commisération est en elle-même mauvaise et inutile, dans un homme qui vit sous la conduite de la Raison. DÉMONSTRATION La Commisération en effet (Déf. 18 des Aff.) est une Tristesse ; par suite, elle est mauvaise par elle-même. Pour le bien qui en suit, à savoir que nous nous efforçons de délivrer de sa misère celui pour qui nous avons de la (...)

  • EIV - Proposition 50 - corollaire - Juin 2004

    EIV - Proposition 50
    Il suit de là qu’un homme qui vit sous le commandement de la Raison, s’efforce autant qu’il peut de ne pas être touché de commisération. [*]
    EIV - Proposition 50 - scolie
    Hinc sequitur quod homo qui ex dictamine rationis vivit, conatur quantum potest efficere ne commiseratione tangatur.

  • EIV - Proposition 50 - scolie - Juin 2004

    EIII - Proposition 27.
    Qui sait droitement que tout suit de la nécessité de la nature divine et arrive suivant les lois et règles éternelles de la Nature, ne trouvera certes rien qui soit digne de Haine, de Raillerie ou de Mépris, et il n’aura de commisération pour personne ; mais autant que le permet l’humaine vertu, il s’efforcera de bien faire, comme on dit, et de se tenir en joie. A cela s’ajoute que celui qui est facilement affecté de Commisération et ému par la misère ou les larmes d’autrui, (...)

  • EIV - Proposition 51 - Juin 2004

    Démonstration : EIII - Proposition 3 ; EIII - Proposition 59 ; EIII - Définitions des affects - 19.
    Autre Démonstration : EIII - Proposition 11 - scolie ; EIII - Définitions des affects - 19.
    EIV - Proposition 37.
    La Faveur n’est pas opposée à la Raison, mais peut s’accorder avec elle et en naître. DÉMONSTRATION La Faveur en effet est un Amour pour celui qui a fait du bien à autrui (Déf. 19 des Aff.) ; elle peut donc être rapportée à l’Âme en tant que celle-ci est dite agir (Prop. 59, p. III), (...)

  • EIV - Proposition 51 - scolie - Juin 2004

    EIII - Définitions des affects - 20.
    EIV - Proposition 45.
    L’Indignation, telle qu’elle est définie par nous (Déf. 20 des Aff.) est nécessairement mauvaise (Prop. 45). Il faut observer, toutefois, que si l’autorité supérieure, en vue de maintenir la paix dans la Cité, punit un Citoyen qui a commis une injustice à l’égard d’un autre, je ne dis pas qu’elle est indignée contre lui, car elle n’est point poussée par la Haine à le perdre, mais a pour le punir un mobile qui est la moralité.
    Indignatio prout (...)

  • EIV - Proposition 52 - Juin 2004

    EII - Proposition 40 ; EII - Proposition 43.
    EIII - Définition 2 ; EIII - Proposition 3 ; EIII - Définitions des affects - 25.
    Le Contentement de soi peut tirer son origine de la Raison, et seul ce contentement qui tire son origine de la Raison, est le plus grand possible. DÉMONSTRATION Le Contentement de soi est une Joie née de ce que l’homme considère sa propre puissance d’agir (Déf. des Aff. 25). Mais la vraie puissance d’agir de l’homme ou sa vertu est la Raison elle-même (Prop. 3, p. III) que (...)

  • EIV - Proposition 52 - scolie - Juin 2004

    EIII - Proposition 53 - corollaire ; EIII - Proposition 55 - corollaire.
    EIV - Proposition 25.
    Le Contentement de soi est en réalité l’objet suprême de notre espérance. Personne, en effet (Prop. 25), ne fait effort pour conserver son être en vue d’une fin quelconque ; et puisque ce Contentement est de plus en plus alimenté et fortifié par les louanges (Coroll. de la Prop. 53, p. III) et, au contraire (Coroll. de la Prop. 55, p. III), de plus en plus troublé par le blâme, nous sommes donc surtout (...)

  • EIV - Proposition 53 - Juin 2004

    EIII - Proposition 7 ; EIII - Proposition 55 ; EIII - Définitions des affects - 26.
    EIV - Proposition 26.
    L’Humilité n’est pas une vertu, c’est-à-dire qu’elle ne tire pas de la Raison son origine. DÉMONSTRATION L’Humilité est une Tristesse née de ce que l’homme considère sa propre impuissance (Déf. 26 des Aff.) ; or dans la mesure où l’homme se connaît par la vraie Raison, il est supposé avoir une idée claire de son essence, c’est-à-dire de sa puissance (Prop. 7, p. III). Si donc l’homme, tandis qu’il se (...)

  • EIV - Proposition 54 - Juin 2004

    EIII - Définitions des affects - 27.
    Le Repentir n’est pas une vertu, c’est-à-dire qu’il ne tire pas son origine de la Raison ; mais celui qui se repent de ce qu’il a fait, est deux fois misérable ou impuissant. DÉMONSTRATION La première partie de cette Proposition se démontre comme la Proposition précédente. La deuxième partie est évidente par la seule Définition du Repentir (Déf. 27 des Aff.). Car on se laisse vaincre premièrement par un Désir mauvais, puis par la Tristesse.
    Pœnitentia virtus non est (...)

  • EIV - Proposition 54 - scolie - Juin 2004

    Les hommes ne vivant guère sous le commandement de la Raison, ces deux affections, je veux dire l’Humilité et le Repentir, et en outre l’Espoir et la Crainte, sont plus utiles que dommageables ; si donc il faut pécher, que ce soit plutôt dans ce sens. Si en effet les hommes impuissants intérieurement étaient tous pareillement orgueilleux, s’ils n’avaient honte de rien et ne craignaient rien, comment pourraient-ils être maintenus unis et disciplinés ? La foule est terrible quand elle est sans crainte ; (...)

  • EIV - Proposition 55 - Juin 2004

    EIII - Définitions des affects - 28 ; EIII - Définitions des affects - 29.
    EIV - Proposition 54 - scolie
    Le plus haut degré d’Orgueil ou de Mésestime de soi est la plus entière ignorance de soi. DÉMONSTRATION
    Cela est évident par la Définition 28 des Affections [1]. [*]
    EIV - Proposition 56
    Maxima superbia vel abjectio est maxima sui ignorantia. DEMONSTRATIO :
    Patet ex definitionibus 28 et 29 (...)

  • EIV - Proposition 56 - Juin 2004

    EII - Proposition 43.
    EIV - Définition 8 ; EIV - Proposition 22 - corollaire ; EIV - Proposition 24 ; EIV - Proposition 55.
    Le plus haut degré d’Orgueil ou de Mésestime de soi indique la plus grande impuissance intérieure. DÉMONSTRATION Le premier principe de la vertu est de conserver son être (Coroll. de la Prop. 22), et cela sous la conduite de la Raison (Prop. 24). Qui donc s’ignore lui-même, ignore le principe de toutes les vertus et conséquemment toutes les vertus. De plus, agir par vertu (...)

  • EIV - Proposition 56 - corollaire - Juin 2004

    EIV - Proposition 56
    Il suit de là très clairement que les orgueilleux et ceux qui se mésestiment sont très soumis aux affections. [*]
    EIV - Proposition 56 - scolie
    Hinc clare sequitur superbos et abjectos maxime affectibus esse obnoxios.

  • EIV - Proposition 56 - scolie - Juin 2004

    EIV - Proposition 18.
    EIV - Proposition 56 - corollaire
    La Mésestime de soi cependant peut se corriger plus facilement que l’Orgueil ; ce dernier en effet est une affection de Joie, la première une affection de Tristesse ; ce dernier est donc plus fort (Prop. 18) que la première. [*]
    EIV - Proposition 57
    Abjectio tamen facilius corrigi potest quam superbia quandoquidem hæc lætitiæ, illa autem tristitiæ est affectus atque adeo (per propositionem 18 hujus) hæc illa fortior (...)

  • EIV - Proposition 57 - Juin 2004

    EIII - Proposition 13 - scolie ; EIII - Définitions des affects - 06 ; EIII - Définitions des affects - 28.
    L’Orgueilleux aime la présence des parasites ou des flatteurs, il hait celle des généreux. DÉMONSTRATION L’Orgueil est une Joie née de ce que l’homme fait trop de cas de lui-même (Déf. 28 et 6 des Aff.), et l’orgueilleux s’efforcera autant qu’il peut d’alimenter cette opinion (Scolie de la Prop. 13, p. III) ; il aimera donc la présence des parasites ou des flatteurs (j’ai omis de les définir parce (...)

  • EIV - Proposition 57 - scolie - Juin 2004

    EIII - Proposition 41 - scolie ; EIII - Proposition 55 - corollaire - scolie.
    Il serait trop long d’énumérer ici tous les maux de l’Orgueil, puisque les orgueilleux sont soumis à toutes les affections, mais à nulles plus qu’à celles de l’Amour et de la Miséricorde. Il ne faut pas passer sous silence, toutefois, que l’on appelle orgueilleux celui qui fait des autres moins de cas qu’il n’est juste, et à cet égard on définira l’Orgueil comme étant la Joie née de l’opinion fausse par laquelle un homme se (...)

  • EIV - Proposition 58 - Juin 2004

    EIII - Définitions des affects - 30.
    EIV - Proposition 37 - scolie 1.
    EIV - Proposition 57 - scolie
    La Gloire n’est pas opposée à la Raison, mais peut tirer d’elle son origine. DÉMONSTRATION
    Cela est évident par la Définition 30 des Affections, et par la Définition de l’Honnête dans le Scolie 1 de la Proposition 37. [*]
    EIV - Proposition 58 - scolie
    Gloria rationi non repugnat sed ab ea oriri potest. DEMONSTRATIO :
    Patet ex 30 affectuum definitione et ex definitione honesti, quam vide in (...)

  • EIV - Proposition 58 - scolie - Juin 2004

    EIV - Proposition 44 - scolie ; EIV - Proposition 52 - scolie.
    Ce qu’on appelle la vaine Gloire est un contentement de soi alimenté par la seule opinion de la foule ; cette opinion n’étant plus, le contentement lui-même disparaît, c’est-à-dire (Scolie de la Prop. 52) ce bien suprême aimé de tous ; de là vient que celui qui ne tire de gloire que de l’opinion de la foule, tourmenté d’une crainte quotidienne, s’efforce, s’agite et se donne du mal pour conserver son renom. La foule, en effet, est changeante (...)