TRE - 80

  • 26 septembre 2005


De plus, si l’on procède droitement, s’appliquant d’abord à la recherche de ce qu’il faut chercher premièrement, suivant sans aucune interruption l’enchaînement des choses, et si l’on sait comment on doit déterminer les problèmes avant d’entreprendre de les résoudre, on n’aura jamais que les idées les plus certaines, c’est-à-dire claires et distinctes : car le doute n’est rien d’autre que l’indécision de l’esprit à l’égard d’une affirmation ou d’une négation qu’il prononcerait s’il ne se trouvait devant lui quelque objet dont l’ignorance doit rendre imparfaite la connaissance de la chose affirmée ou niée. Il ressort de là que le doute naît toujours de ce que les choses sont étudiées sans ordre.


Porro si quis recte procedat investigando quae prius sunt investiganda, nulla interrupta concatenatione rerum, et sciat, quomodo quaestiones sint determinandae, antequam ad earum cognitionem accingamur, nunquam nisi certissimas ideas, id est, claras et distinctas habebit. Nam dubitatio nihil aliud est, quam suspensio animi circa aliquam affirmationem aut negationem, quam affirmaret aut negaret, nisi occurreret aliquid, quo ignoto cognitio eius rei debet esse imperfecta. Unde colligitur, quod dubitatio semper oritur ex eo, quod res absque ordine investigentur.