TRE - 93

  • 28 septembre 2005


Nous ne devrons donc jamais, tant qu’il s’agira d’étudier les choses réelles, tirer des conclusions de concepts abstraits et nous prendrons grand garde à ne pas mêler ce qui est seulement dans l’entendement avec ce qui est dans la réalité. Mais la conclusion la meilleure est celle qui se tirera d’une essence particulière affirmative, ou, d’une définition vraie et légitime. Car des seuls axiomes universels l’entendement ne peut descendre aux choses singulières, puisque les axiomes s’étendent à l’infini et ne peuvent déterminer l’entendement à considérer une chose singulière plutôt qu’une autre.


Unde nunquam nobis licebit, quamdiu de inquisitione rerum agimus, ex abstractis aliquid concludere, et magnopere cavebimus, ne misceamus ea, quae tantum sunt in intellectu, cum iis, quae sunt in re. Sed optima conclusio erit depromenda ab essentia aliqua particulari affirmativa, sive a vera et legitima definitione. Nam ab axiomatibus solis universalibus non potest intellectus ad singularia descendere, quandoquidem axiomata ad infinita se extendunt, nec intellectum magis ad unum, quam ad aliud singulare contemplandum, determinant.