TRE - 105

  • 1er octobre 2005


Si donc nous voulons prendre comme objet d’étude la chose qui est la première de toutes il est nécessaire qu’il y ait quelque principe qui dirige nos pensées de ce côté. En outre, puisque la méthode est la connaissance réflexive elle-même, ce principe, qui doit diriger nos pensées, ne peut être autre chose que la connaissance de ce qui constitue la forme de la vérité, et la connaissance de l’entendement, de ses propriétés et de ses forces ; quand nous l’aurons acquise en effet nous posséderons un principe d’où nous pourrons déduire nos pensées, et une voie par laquelle l’entendement pourra, dans la mesure de sa compréhension, parvenir à la connaissance des choses éternelles, ayant égard à ses propres forces.


Si igitur rem omnium primam investigare velimus, necesse est dari aliquod fundamentum, quod nostras cogitationes eo dirigat. Deinde quia methodus est ipsa cognitio reflexiva, hoc fundamentum, quod nostras cogitationes dirigere debet, nullum aliud potest esse, quam cognitio eius, quod formam veritatis constituit, et cognitio intellectus eiusque proprietatum et virium. Hac enim acquisita fundamentum habebimus, a quo nostras cogitationes deducemus, et viam, qua intellectus, prout eius fert capacitas, pervenire poterit ad rerum aeternarum cognitionem, habita nimirum ratione virium intellectus.


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