TRE - 41

  • 16 septembre 2005


Il faut ajouter qu’il en est objectivement de l’idée tout de même qu’il en est de son objet. Si donc il existait dans la. Nature quelque chose qui n’eût aucun commerce avec d’autres choses, à supposer qu’il y ait [1] de cette chose une essence objective, s’accordant en tout avec son essence formelle, elle aussi n’aurait aucun commerce avec d’autres idées, c’est-à-dire que nous n’en pourrions rien conclure. Au contraire les choses ayant commerce avec d’autres, comme toutes celles qui existent dans la Nature, seront connues et leurs essences objectives auront entre elles, le même commerce, c’est-à-dire que d’autres idées s’en déduiront, lesquelles auront à leur tour commerce avec d’autres et ainsi croîtront de nouveaux instruments pour aller plus avant. Ce que je cherchais à démontrer.


Adde quod idea eodem modo se habet obiective, ac ipsius ideatum se habet realiter. Si ergo daretur aliquid in natura, nihil commercii habens cum aliis rebus, eius etiam si daretur essentia obiectiva, quae convenire omnino deberet cum formali, nihil etiam commercii haberet cum aliis ideis [2], id est, nihil de ipsa poterimus concludere ; et contra, quae habent commercium cum aliis rebus, uti sunt omnia quae in natura existunt, intelligentur et ipsorum etiam essentiae obiectivae idem habebunt commercium, id est, aliae ideae ex eis deducentur, quae iterum habebunt commercium cum aliis, et sic instrumenta ad procedendum ulterius crescent. Quod conabamur demonstrare.



[1Avoir commerce avec d’autres choses, c’est être produit par d’autres choses ou en produire.

[2Commercium habere cum aliis rebus est produci ab aliis aut alia producere. Sp.

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Pour poursuivre enfin, de ce que nous avons dit en dernier, à savoir que l’idée doit s’accorder entièrement avec l’essence formelle (...)